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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

lundi 26 février 2007

Contribution au débat de la Coordination Nationale des Réseaux de Santé

Propositions pour la réforme du système de santé

La C.N.R. est l’un des acteurs du changement des pratiques en matière de santé. Elle peut être un moteur d’une nécessaire réforme. Elle souhaite favoriser le passage d’une pratique quasi exclusivement centrée sur le soin à une pratique plus large prenant en compte conditions de vie et déterminants de santé.
Les moyens nécessaires pourraient selon nous être assurés par un changement garantissant de plus une meilleure équité en passant d’un mode assuranciel à un mode de contribution collectif et solidaire. Ceci permet de ne plus faire supporter le coût de la santé exclusivement par les revenus du travail mais par l’ensemble des revenus et ce qui sous-entends la possibilité de réunir les deux pilotages parallèles actuels (État et Assurance maladie) en un seul.
Elle nécessite la participation des acteurs de santé (usagers et professionnels de santé) dans le cadre d’une démarche citoyenne.

Pour une véritable politique de Santé publique

Il nous semble impératif :
- de permettre le développement d’une véritable politique de santé publique. Selon l’OMS, « La santé est un état de bien-être et d’équilibre physique, mental et social. Elle ne consiste pas seulement en une absence de maladies ou d’infirmités. Cette politique doit permettre d’appliquer la charte d’Ottawa qui reprend cette définition en promouvant une définition globale :
incluant un travail concerté sur les déterminants de santé de la population
- d’augmenter significativement les crédits alloués aux actions de santé publique, à la Prévention, à l’Education et à la promotion de la santé.
Nous demandons la création de maisons de l’éducation intégrant l’éducation thérapeutique et l’éducation à la santé et sommes promoteurs d’un projet national en ce sens.
- d’intégrer les questions de Santé publique vue sous l’angle épidémiologique, de sécurité sanitaire, mais aussi sous celui du travail de terrain dans la formation initiale des soignants et des professionnels sociaux et éducatifs.

Les réseaux souhaitent prendre toute leur place et développer l’articulation avec les ateliers Santé-Ville, dans le cadre des CUCS (partenariat DIV / CNR en cours) (Contrats urbains de cohésion sociale).
La C.N.R. souhaite la généralisation de ce mode de travail qui associe pleinement aux professionnels de divers champs les habitants et leur représentation politique au-delà des quartiers sensibles.

Pour un développement des Réseaux de santé

La reconnaissance des Réseaux doit passer par une représentation avec voix délibérative aux Comités national et régional des réseaux, avec quatre collèges : Tutelles, Réseaux, professionnels et usagers.
Leur fonctionnement doit être favorisé par une augmentation significative du budget des réseaux. Le financement de la Coordination Nationale des Réseaux représentation politique d’un mode de fonctionnement adapté à la proximité et de ses fédérations régionales doit pouvoir être assuré par une cotisation prévue dans le budget des réseaux,
Pour un meilleur développement, l’évaluation des actions légitime se doit d’être partagée ,constructive, et d’avoir des objectifs prédéfinis et négociés.

Pour une évolution des métiers du soin

L’évolution des métiers du soin nécessite une meilleure coordination des acteurs. Cela passe par un regroupement des soignants dans des équipes de santé de proximité,
• pour appréhender la relation soignant-soigné dans sa globalité (prise en charge médico-psycho-sociale) ;
• pour permettre le travail entre soignants, acteurs sociaux, acteurs hospitaliers et de santé publique ;
• pour permettre un travail épidémiologique de repérage local des problématiques de santé ;
• pour permettre une inter-formation des acteurs et un travail d’équipe.

Les réseaux de santé sont un espace d’innovation en matière de transfert de compétences, de coopération interdisciplinaire, de formation mais aussi de modes de financement avec des possibilités de modernisation du paiement à l’acte. Modalités proposées :
salariat avec revenus définis en fonction de la durée du travail
capitation modulée.
forfaits de soins et de prévention à la capitation des activités complémentaires
Ces différents types de rémunération prennent en compte la formation continue sur le temps de travail et permettent de mettre au point des objectifs de santé publique.
Ce mode de fonctionnement qui a fait ses preuves, pourrait se mettre en place très rapidement.

Pour une ouverture de l’Hôpital

Comme la médecine de ville, l’hôpital pour accomplir ses missions, ne doit pas se limiter à effectuer des prestations de services. Il n’est pas qu’un plateau technique. Il est aussi lieu de travail et lieu de vie. Il ne peut plus vivre en autarcie.
Le cadre de réflexion doit être celui du système de santé dans son ensemble avec des objectifs de santé publique communs à tous les acteurs de santé ; la place et les missions des secteurs ambulatoire et hospitalier doit donc être définie par l’ensemble des acteurs.
Le financement, la régulation économique et la gouvernance doivent être pensés, définis et mis en œuvre dans ce cadre commun.
Pour les acteurs hospitaliers comme ceux de la ville, une modification de la culture des soignants est nécessaire avec une formation appropriée en développant une culture d’équipe, en réservant un temps de réflexion, de coordination et de concertation, en développant l’éducation et une prise en charge globale dans une démarche médico-psycho-sociale. Cette prise en compte de la personne et du lien social est un objectif fondamental de l’ensemble du système de santé mais aussi de la recherche et de la formation initiale médicale et universitaire.
La gouvernance doit se baser sur une conduite pédagogique, démocratique, participative et non seulement selon un mode hiérarchique descendant. Elle doit mieux intégrer la participation des usagers au niveau de l’Hôpital et des services.
La santé n’est pas qu’une marchandise, un secteur économique comme un autre ; la nécessaire efficacité économique ne doit pas prendre le pas sur les objectifs de santé publique.
La régulation doit prendre en compte les inégalités entre les régions et les inégalités sociales dans les parts respectives de l’hospitalisation publique et privée.
La part de l’hospitalisation privée a augmenté, comme l’augmentation du chiffre d’affaire de la Générale de Santé (plus de 15 % en 2005 ; 20 % en 2006) en atteste. L’hospitalisation publique en a globalement subi le contrecoup. La répartition n’a pas été équitable entre les hôpitaux. Il convient donc qu’une enveloppe globale par territoire pour les établissements privés soit mise en place. La Tarification à l’activité (T2A) dans les hôpitaux publics doit au minimum être plafonnée au niveau ou elle est actuellement c’est à dire 50%.La part restante du budget global doit répondre à des objectifs fixés aux hôpitaux :prise en compte de la personne et donc financement de la prise en charge psychosociale, de l’éducation, du temps de réflexion et de concertation.

dimanche 25 février 2007

La politique fiscale des Verts

Tout d’abord un constat éloquent : depuis 2002, les impôts n’ont cessé de diminuer pour les plus riches, et la moitié de la baisse de l’impôt sur le revenu n’a profité qu’à 3 % des Français !
Mais comme il faut bien financer les dépenses publiques que l’État a transférées aux collectivités locales, telles que la gestion du R.M.I. ou les investissements dans les transports en commun, ces collectivités augmentent les impôts que tout le monde, ou presque, paie, comme la taxe d’habitation ou la taxe foncière. Résultat : pendant que les impôts des riches diminuent régulièrement, ceux des classes populaires augmentent non moins régulièrement !
Nous voulons mettre fin à cette politique injuste :
• en revenant sur les baisses d’impôts sur le revenu accordées depuis l’an 2000 :
• en supprimant le bouclier fiscal qui revient à vider, sans le dire, l’impôt sur la fortune de son contenu.
Deuxième priorité des Verts en matière de fiscalité : il faudrait taxer différemment les entreprises selon leurs comportements sociaux et environnementaux. Ainsi, il n’est pas du tout normal qu’une entreprise qui rémunère correctement ses salariés, qui laisse la vie syndicale se développer en interne, qui fait des efforts pour réduire son impact environnemental, etc., paie autant d’impôts et de cotisations sociales que l’entreprise concurrente qui se fiche éperdument des salariés et de l’environnement et qui se trouve objectivement avantagée alors qu’elle est une source de dégâts pour les hommes et pour la nature.
Nous voulons donc mettre en place quelques indicateurs simples pour évaluer la qualité sociale et environnementale des politiques menées par les entreprises, diminuer l’impôt de celles qui jouent vraiment le jeu, et, en contrepartie, augmenter l’impôt des autres.

Gilles MAHÉ et Jamila DELMOTTE

vendredi 23 février 2007

L’environnement créateur d’emplois

EMPLOI ET ENVIRONNEMENT

On entend souvent dire qu’il faudrait choisir entre l’emploi et l’environnement, et les écologistes se font hypocritement accuser par la gauche traditionnelle de ne pas défendre assez les emplois. Que faut-il en penser ?
En réalité, l’environnement n’est nullement l’ennemi de l’emploi, bien au contraire, comme le prouvent deux exemples éloquents.
• Tout d’abord celui de l’agriculture. Selon une étude de la Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques, si la France produisait 15 % de son agriculture selon les règles de l’agriculture bio, comme c’est le cas en Autriche, elle pourrait créer entre 80 000 et 90 000 emplois. Ce serait bon pour l’environnement, bon pour l’emploi et bon pour le dynamisme des territoires ruraux !
• Autre exemple : l’automobile. Dans 30 ou 50 ans, et sans doute bien avant, c’en sera fini du pétrole bon marché, et la voiture telle que nous la connaissons aujourd’hui aura vécu. Nous devons donc sans attendre inventer une nouvelle façon de nous déplacer, plus économe en énergie, de façon à anticiper et à créer les emplois qui vont répondre aux besoins de demain plutôt qu’à ceux d’hier.
Il y a 20 ans, être écologiste, en matière économique, c’était être utopique. Aujourd’hui, c’est être pragmatique et responsable !

La “valeur travail”

Quant à la “valeur travail”, dont on parle beaucoup dans le débat présidentiel, c’est une véritable escroquerie intellectuelle. Sarkozy prétend par exemple que « ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus doivent pouvoir le faire ». Mais est-ce qu’une caissière de supermarché ou un salarié d’une boucherie industrielle pourra vraiment se permettre d’aller, le lundi matin, déclarer à son patron : « Cette semaine j’aimerais bien travailler plus, faire des heures supplémentaires, merci de bien vouloir changer pour moi l’organisation du travail » ? Évidemment, les choses ne se passent jamais comme ça ! Ce ne sont pas les salariés qui décident de travailler plus ou moins, c’est la direction qui décide des horaires ! Et il est fort douteux que le Medef ait l’intention de renoncer à ce pouvoir !...
Quant aux 3 millions de chômeurs, et autant de précaires, qui aimeraient bien travailler plus, ou travailler tout court, y a-t-il vraiment suffisamment de boulot pour eux ?. Évidemment non, et c’est bien pourquoi il y a du chômage.
En fait, ceux qui défendent la fameuse “valeur travail” n’ont qu’une idée en tête : renoncer à des acquis sociaux, notamment les 35 heures... en échange de rien !
La véritable question à poser, c’est celle du sens du travail. Chacun devrait pouvoir se poser la question : « Est-ce que je vis pour travailler, ou bien est-ce que je travaille pour vivre et faire ce qui a vraiment de la valeur pour moi, c’est-à-dire élever mes enfants, participer à la vie de la cité, me cultiver, faire du sport, etc., bref m’épanouir ? »…

Gilles MAHÉ et Jamila DELMOTTE

mercredi 21 février 2007

Contribution au débat du Planning Familial d'Angers

Revendications du M.F.P.F. (Planning Familial) d’Angers soumises aux candidats aux législatives

1. Un vrai ministère des droits des femmes et de l ‘égalité ayant des moyens d’action (dont un poste d’attachée MFPF)

2. Un financement plus stable, voire pérenne, des associations, dans le cadre d’une politique résolument engagée dans la lutte contre la précarité de l’emploi (dont les emplois majoritairement féminins du secteur associatif)

3. La reconnaissance de la mission d’utilité publique de notre Mouvement, reconnaissance fondée sur son histoire de mouvement militant et actif sur le terrain.

4. L’application de la loi sur les discriminations à l’embauche contre les femmes.
La réaffirmation de la priorité accordée au travail à temps plein en CDI, avec des contrats à temps partiel uniquement à la demande des salarié-e-s. Le respect du principe d’égalité des salaires, à travail égal et formation égale entre homme et femme. Des actions renforcées d’élargissement des choix professionnels auprès des jeunes femmes. La formation de conseillers A.N.P.E., mission locale (etc.) sur les questions de genre et rapports sociaux de sexe, appliquées au monde du travail, à l’entreprise. La formation, de même, des enseignants, dès l’I.U.F.M., sur les questions d’égalité femme - homme, sur la prévention des comportements sexistes et des violences sexuelles.

5. L’application de la loi de 2003 sur l’éducation à la sexualité dans les collèges et lycées, en y introduisant la question du sexisme et le lien entre " sexisme ordinaire" et "agressions sexuelles". Dans ce cadre, une sensibilisation sur la réalité de la prostitution et une mise en garde face "aux emplois à risques" (hôtesses de bar, tournage pornographiques, etc.).

6. Des campagnes médiatiques de sensibilisation à la réalité de la prostitution et la responsabilité des clients en leur direction.

7. L’inscription dans le droit de l’égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels en matière de mariage, de filiation et de succession.

8. L’assurance du maintien de l’interdiction du port du voile et l’affirmation de l’interdit de tout signe religieux distinctif, comme de tout " marquage" du sexe. Le refus de toute revendication communautaire portant atteinte aux principes de laïcité et mixité de l’État français. (Ex : revendication de créneaux horaires précis d’utilisation des piscines ou des bus
pour les femmes.)

9. La taxation des films pornographiques. La parité femme – homme au C.S.A. Une " police de l’Internet" contrôlant, non seulement la pédophilie, mais aussi les sites traitant d’une façon indigne les femmes (tout comme pour les hommes et femmes de couleur, les Juifs, etc.)

10. Une réaffirmation de la position abolitionniste de la France en matière de prostitution. Une campagne médiatique sur cette thématique, avec le souci de l’éducation des garçons et de l’orientation de ladite campagne en directions des clients de la prostitution.

11. La formation spécifique sur les questions de sexualité des professionnel-le-s travaillant dans des institution, telles que : maisons de retraite, prisons, psychiatrie, secteur spécialisé, etc.
Ceci vise à afficher une volonté politique forte de lever le tabou sur la sexualité des
personnes âgées ou handicapées, etc.

12. En matière de violences conjugales, la reconnaissance du fait que ces violences sont aussi faites aux enfants, par :
- une limitation et un encadrement du droit de visite et/ou de garde des pères, maris ou compagnons violents ;
- une suspension systématique du droit de visite, dans le cadre de l’enquête suite au dépôt de plainte ;
- une obligation de soins faite à tout homme violent ;
- le développement de l’assistance juridique des femmes victimes de violences conjugales ;
- le développement de l’hébergement d’urgence, avec prise en charge du coût quand la femme ne peut pas payer.

13 La régularisation des femmes sans papiers à risque de maltraitances (mutilations sexuelles féminines, mariages forcés, agressions sexistes…) dans leur pays d’origine. Avec une attention particulière aux femmes étrangères, éventuellement soumises sans protection aux violences conjugales pendant deux ans actuellement, dans l’attente de papiers suite à un mariage avec un ressortissant français.

14 Le maintien d’un service public d’éducation nationale adapté dès 2 ans, gratuit pour les familles. Le développement des modes de garde collectifs adaptés au travail des femmes et des hommes (dans l’entreprise, dans les quartiers…).

15 Une campagne nationale sur le préservatif féminin.
Une recherche de réduction du coût de ce préservatif actuellement discriminant.
La recherche sur les microbicides et l’ouverture aux femmes des essais thérapeutiques.
Le développement de lieux de parole pour les femmes séropositives au VIH.
La formation des généralistes ainsi que des infirmières, notamment en milieu rural, à l’accueil des personnes séropositives .

samedi 17 février 2007

Les députés européens disent NON à l’incinération

Grâce au travail de fourmi des eurodéputés Verts, qui sont parvenus à convaincre leurs collègues socialistes et communistes, ainsi qu’une minorité non négligeable de députés de droite, le Parlement européen vient de s’opposer fermement à la Commission européenne et à sa politique ultra-libérale sur la question du traitement des déchets. Afin de réduire tout à la fois le gaspillage et la pollution, et aussi d’éviter la circulation des déchets en Europe, à destination notamment des pays de l'Est, il a voulu mettre le holà au « tout incinération » et préconise une politique visant à stabiliser, puis à réduire, la quantité de déchets produits chaque année en Europe.
Il souhaite pour cela développer la prévention (économies en tous genres), la réutilisation (permettant d’allonger la durée de vie des marchandises), le recyclage (il demande par exemple que les États recyclent, en 2020, 50 % de leurs déchets municipaux et 70 % de leurs déchets industriels), et éventuellement la valorisation énergétique (c’est-à-dire la fabrication de gaz méthane à partir de déchets agroalimentaires), ne réservant l’incinération qu’en toute-dernière analyse, au cas où il n’y aurait vraiment rien d’autre à faire.
Les Verts européens ont donc fini par obtenir au niveau du continent ce que Les Verts angevins ont obtenu au niveau de l’agglomération. Malheureusement, dans cette Europe fort peu démocratique (et fort peu sociale de surcroît !), le Parlement européen n’a aucun pouvoir décisionnel, et c'est le conseil des ministres des 27 qui décidera, en accord avec la Commission... On devine ce qu’il en adviendra.
Du moins la preuve a été faite de la progression des préoccupations écologiques et de l’importance d’avoir des élus Verts à tous les niveaux.

jeudi 15 février 2007

Le scandale de La Poste

Il fut un temps, pas si lointain, où ce qu’on appelait encore les P.T.T. était un service public. C’est un beau mot, « service public », et, quoi qu’on en ait dit pour justifier qu’on le sacrifie sur l’autel du libéralisme à tout coût, il existe aussi en anglais et les anglo-saxons eux-mêmes sont aptes à comprendre ce qu’il recouvre : public service.
Si l’on se réfère à l’étymologie, un service public, c’est une administration qui a pour mission d’être utile et bénéfique au peuple, bref de servir le peuple, ce qui est toujours mieux que de se servir du peuple. Il existe ainsi une petite différence entre une police de proximité qui assure la sécurité des citoyens dans les quartiers, et qui sert donc bien le peuple, et des C.R.S. qui matraquent des manifestants, des grévistes ou des sans-papiers, et qui, ce faisant, se servent du peuple en tant que punching-ball, souffre-douleur ou bouc-émissaire. Il y a là comme une nuance.
Pour en revenir à La Poste et à cet heureux temps qui n’est plus, les P.T.T. rendaient de multiples services au bon peuple, lequel, moyennant une modique participation financière, était sûr que la lettre postée à Paris à 9 h. du matin serait distribuée à Angers à 16 h. le même jour, et le lendemain matin dans un village reculé de la montagne ou au fin fond du Finistère. Il est vrai que cela remonte à 1900 et que, depuis, le progrès, comme on l’appelle, a bien galopé...
Le résultat dudit progrès, nous pouvons le constater tous les jours que la droite fait : les distributions de l’après-midi ont disparu depuis ma lointaine jeunesse ; les bureaux de poste ruraux sont en voie d’extinction inexorable pour crime de non-rentabilité ; on supprime des centres de tri et du personnel, histoire de rentabiliser ce qui est désormais une entreprise comme une autre ; les retards se multiplient (tant pis pour ceux qui attendent impatiemment des lettres ou des chèques), et il n’est pas rare que la bafouille qui, il y a un siècle, mettait 7 heures pour parcourir 300 km, mette aujourd’hui 3, 4 ou 5 jours ; l’usager n’est plus qu’un client qu’il faut faire casquer un max et auquel il est du devoir des préposés de proposer des camelotes à écouler ; on supprime les tarifs économiques les plus intéressants (coliéco, par exemple), pour être bien sût que les clients modestes, ou encore les petits éditeurs et les petites revues, n’en abuseront pas (ah ! mais non !) ; et, au terme de cette évolution mercantile, La Poste se transforme symptomatiquement en « banque postale », tout un programme, où ce qui compte désormais le plus, ce sont les économies des gogos de clients...
Alors, il y en a franchement marre de cette destruction d’un service qui n’a plus rien de public. Et j’espère bien que, si la gauche revient aux affaires, les ministres et députés Verts se battront contre la logique « libérale » et pour le rétablissement de véritables services dignés d’être qualifiés de « publics ».

vendredi 9 février 2007

Réaction suite à la condamnation des faucheurs volontaires

communiqué de presse Des Verts 49 le 09/02/07

Les Verts du Maine et Loire regrettent la décision prise ce jour par la Cour de cassation qui rend définitive la condamnation de José Bové ainsi que celle des autres faucheurs dont Gérard Onesta, vice président Vert du parlement européen, Noël Mamère, député Vert, et cinq autres élus Verts et militants écologistes. Ils réitèrent la nécessité d’un débat démocratique sur les OGM, aussi bien au niveau national, qu’au niveau local, avec le pôle de compétitivité du végétal Végépolys. Ils rappellent une nouvelle fois leur opposition à toutes pratiques d’expérimentations en plein champ de plants génétiquement modifiées, que le Groupement d’Etude et de contrôle des Variétés et des Semences (GEVES) annonce pourtant à l’horizon 2011 en Anjou. Les Verts du Maine et Loire rappellent donc la nécessité d’un moratoire rapide sur l’expérimentation des plants génétiquement modifiés en plein champ, et manifestent leur soutien aux faucheurs volontaires, qui doivent être amnistiés. Dans notre département, avec l’arrivée du Géves, les collectivités publiques, mais aussi l’ensemble des candidats aux législatives, devront prendre leurs responsabilités et faire en sorte qu’aucune expérimentation d’OGM en plein champ ne puisse être effectuée sur notre territoire, et que soient ainsi respectés à la fois la volonté citoyenne (78% des Français y sont opposés) et le principe de précaution.

jeudi 8 février 2007

Pas d'écologie sans écologistes !

Gilles MAHÉ
51 ans Marié, 3 enfants
Psychologue de l'éducation nationale
Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21 Conseiller communautaire d'Angers Loire Metropole, chargé du suivi de l'agenda 21
Militant du parti des Verts


PAS D'ÉCOLOGIE SANS ÉCOLOGISTES !

Ma candidature à ces élections Législatives 2008 prend tout son sens depuis mes engagements anciens dans l'écologie politique. D'abord au sein d'Anjou-Écologie-Autogestion, puis chez Les VERTS depuis 1996, j'ai toujours pensé qu'il y avait place, à gauche, pour un courant écologiste, humaniste et de transformation sociale de notre société. J'ai milité avec conviction et détermination, loin des surenchères, des prophétisations catastrophistes, ou des radicalités stériles. Dans mes actions militantes, comme dans l’exercice de mes mandats d'élu, j'essaie de convaincre nos concitoyens des impasses sociales, environnementales et démocratiques dans lesquelles les politiques nous ont conduits, et de les persuader qu'avec eux, des changements sont encore possibles.
Ces dernières semaines ont vu un regain d'intérêt pour l'écologie, depuis la précipitation de presque tous les états-majors à signer le pacte de Nicolas Hulot, jusqu’au trouble provoqué par la connaissance des conclusions des experts du climat, en passant par la médiatique conversion de notre président de la République à la révolution écologique ! ! ! On croit rêver, mais immédiatement nous devons nous poser la question de l'authenticité et de l'opportunisme de ces réactions. Que peuvent bien valoir et peser ces mots, ces parades, ces grimaces et ces spectacles, alors que, jamais, dans le passé, des actes réellement efficaces n’ont été faits, ni prises des décisions essentielles pour l’écologie, et qu’ils ne le seront pas davantage demain ?
Avec Les VERTS, nous affirmons nos options, nos cohérences et nos propositions à nos concitoyens. Dans les exécutifs locaux, en tant qu'élus Verts à la mairie d'Angers, mes amis et moi-même, nous portons ce débat. Personne n'engagera la révolution Écologique à notre place : c'est la raison de mon engagement dans cette campagne Législative.