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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

samedi 31 mars 2007

Sarkozy, le pacte Hulot et le réchauffement climatique

Les Yes Men démasquent Sarkozy

Les Yes Men, ces États-Uniens empêcheurs de mentir en rond rendus célèbres l'an dernier par le film qui porte leur nom, The Yes Men, ont décidé de tester la sincérité de l'engagement écologique de certains de ceux qui ont signé le pacte Hulot. Ils se sont fait passer pour des journalistes de CBS et, pour commencer, ont cocassement piégé le député U.M.P. Claude Goasguen, porte-parole de Sarko.

Réagissant à leurs pseudo-critiques du pacte Hulot, ledit Goasguen a tout d'abord affirmé que, contrairement à l'exigence de Nicolas Hulot, il n'était pas question pour Sarko "de nommer un vice-premier ministre pour l'environnement"... À la question de savoir s'il faudrait appliquer à la lettre le pacte Hulot, il a répondu que non, "bien sûr", puisque "le plan Hulot est un plan extérieur à la campagne", un simple plan de "sensibilisation", qui ne tomberait pas "comme un couperet"...

Puis les Yes Men lui ont présenté en direct un prétendu programme de refroidissement de la planète, attribué à Boeing et General Electric, et complètement bidon, bien sûr : pour remédier au réchauffement climatique, il s'agirait de larguer quotidiennement sur la banquise, grâce à un pont aérien, des blocs de glace fabriqués dans des usines...

Le porte-flingue de Sarko s'est félicité d'un tel projet, "qui ne le choque pas du tout", et y a vu la preuve que "notre industrie est capable de s'adapter aux défis du réchauffement de la planète » : "Nous croyons, nous, libéraux, à de nouvelles croissances", bien que cela puisse "choquer madame Voynet, adepte d'un misérabilisme collectiviste"... Interrogé sur l'éventuelle participation d'Airbus à ce pharaonique projet, Goasguen a acquiescé en notant qu'Airbus partageait la "mentalité" des libéraux... Pour finir, il a expliqué qu'il ne fallait "pas avoir peur de M. Hulot", parce que ce n'était qu'un "journaliste", et non "un homme politique"...

Édifiant, isn't it ?

Voir la vidéo :
http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-890891,0.html.


vendredi 30 mars 2007

Pourquoi nous consentons à l'impôt

Réponse de Dominique Voynet à la question posée par Alternatives économiques à tous les candidats à l'élection présidentielle.

Je vous remercie d’avoir pris l’initiative de la pétition pour le civisme fiscal, que j’ai signée dès le premier jour. Je crois d’ailleurs être la seule candidate à l’élection présidentielle à l’avoir fait ! Je suis en effet tout à fait opposée aux baisses d’impôt des plus favorisés d’entre nous, engagées par le gouvernement Jospin en l’an 2000 et largement amplifiées par les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin depuis 2002. Ces baisses sont injustes : 50 % des baisses d’impôt sur le revenu réalisées depuis 2002 ont profité à 3 % des Français ! Le bouclier fiscal instauré récemment revient à vider l’ISF de sa substance. Privé de ces recettes, l’Etat a délégué aux collectivités locales des compétences supplémentaires, comme la gestion du RMI, sans leur donner les moyens afférents.
Résultat : les collectivités locales ont augmenté leurs propres impôts qui, le plus souvent, ne tiennent pas compte du revenu. Ainsi, les impôts des classes populaires ont augmenté quand ceux des plus riches ont baissé ! Mais ces baisses sont également inefficaces : la baisse de l’impôt sur le revenu a privé l’Etat de 50 milliards d’euros de recettes depuis 2002, qui manquent cruellement pour réaliser les investissements publics indispensables à la conversion écologique de l’économie. Qui oserait nier qu’elle est absolument indispensable pour faire face aux crises écologiques majeures que sont le changement climatique et la fin du pétrole bon marché ?
Pour réintroduire de la justice et mettre davantage d’efficacité sociale et environnementale dans notre système fiscal je propose les mesures suivantes :
* revenir sur l’ensemble des baisses d’impôt sur le revenu accordées depuis l’an 2000 et supprimer les niches fiscales n’ayant aucun intérêt environnemental (soit presque toutes !) ;
* accroître la progressivité de la CSG en fonction du revenu, que celui-ci soit procuré par des salaires, par des dividendes ou des intérêts financiers.
Cette progressivité accrue sur les impôts payés par les personnes physiques doit se doubler d’une réforme de l’imposition des entreprises. L’objectif principal sera de taxer différemment les entreprises selon leurs comportements sociaux et environnementaux. Il n’est pas normal qu’une entreprise qui rémunère correctement ses salariés, qui fait vivre la vie syndicale en interne, qui réduit son impact environnemental… paie autant d’impôts et de cotisations sociales que sa concurrente qui s’en moque. Nous souhaitons mettre en place quelques indicateurs simples pour évaluer la qualité sociale et environnementale des politiques menées par les entreprises, diminuer l’impôt de celles qui jouent le jeu et, en contrepartie, augmenter l’impôt des autres. Enfin, nous souhaitons que la France soit à la pointe du combat pour l’harmonisation fiscale en Europe, notamment en ce qui concerne l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le capital.
Je me permets quand même de signaler que la phrase de la pétition indiquant que « Le marché est facteur de progrès parce qu’il permet à l’esprit d’entreprise de s’exprimer » pose problème. Car le marché est également générateur de destructions environnementales et de coûts sociaux non directement mentionnés dans la pétition. Ce qui est facteur de progrès à mes yeux, c’est une économie plurielle, où le marché côtoie une économie publique et un secteur puissant et organisé d’économie sociale et solidaire.

Pour connaître les réponses des autres candidats :
http://www.alternatives-economiques.fr/site/257_005_impots_petition.html.

Gilles Mahé dans "Le Courrier de l'Ouest"

Dans Le Courrier de l'Ouest d'aujourd'hui, 30 mars, intéressant article de Didier Paillat :

Gilles Mahé, candidat à Angers-Nord :
"Il n'y a pas d'écologie politique sans écologistes"

Le journaliste y évoque les projets de Gilles Mahé, "à tous les échelons", en matière de développement durable et de lutte contre le réchauffement climatique : eau (le pollueur sera le payeur), agriculture (qui sera paysanne et créatrice d'emplois), aménagement du territoire (on stoppera l'étalement urbain), énergie (priorité aux énergies renouvelables) et transports (réduire la place de la voiture, avec pour objectif, à terme, de fermer la voie sur berge).
Président du comité de soutien à Gilles Mahé, Roger Julien, ancien maire de Pellouailles, insiste sur la nécessité de gestes simples qui fassent vivre l'écologie au quotidien, "à chaque instant de notre vie". Et il "rêve d'un Éco-Pôle, au lieu-dit l'Aurore, à la lisière de Villevêque, Pellouailles et Corzé".
Didier Paillat présente également Jamila Delmotte, suppléante de Gilles Mahé, "inconnue dans le monde politique, mais très impliquée dans le milieu associatif". Au terme d'un parcours original qui l'a conduite d'Algérie à Angers en passant par la Côte d'Ivoire, la Guyane et la Mayenne, Jamila préside l'association Nedjma, qu'elle a fondée et qui "a pour but de faire connaître la culture arabe", comme c'est aussi le cas d'une autre association, Kalima, dont elle est l'ancienne présidente.

Dans le même numéro du Courrier de l'Ouest, on trouve également un article sympathique sur la campagne de Dominique Voynet.

Contribution d'ATTAC au débat sur l'Europe

Pour info, présenté par ATTAC France, le point sur les "10 principes pour un traité démocratique pour l'Union européenne", dont le détail est en cours de discussion entre les divers ATTAC d'Europe. Voici comment est présenté l'enjeu du débat :

"L’enjeu est ainsi de sortir du Traité de Nice et de construire l’Europe démocratique, écologique et solidaire que nous voulons, sur des fondements démocratiques. Cela passe par l’institution de normes sociales et fiscales exigeantes comme priorités des politiques de l’Union Européenne, pour que cesse le processus à l’œuvre de démantèlement des droits sociaux et de nivellement par le bas de l’imposition du capital. Il s’agit de donner suite aux « non » français et néerlandais en portant ces exigences, à partir de mobilisations sociales communes à l’échelle européenne."

"L’engagement de tous les ATTAC d’Europe a été scellé autour de la démocratie comme fondement de la construction européenne, de telle sorte que les citoyens soient les maîtres d’œuvre, d’une part en ce qui concerne l’élaboration et l’adoption des traités devant régir l’organisation politique de l’Europe, de l’autre en ce qui concerne les politiques économiques et sociales qui seront ensuite menées. L’enjeu est primordial parce que la déclaration de Berlin, signée le 25 mars par les seuls responsables des trois institutions européennes (Angela Merkel pour le Conseil européen, Hans-Gert Pöttering pour le Parlement, et José Manuel Barroso pour la Commission), stipule que « nous partageons l’objectif d’asseoir l’Union européenne sur des bases communes rénovées d’ici les élections au Parlement européen de 2009 », ce qui signifie clairement que les peuples européens seront exclus de la décision. Attac met donc en garde les décideurs européens contre leur volonté de bousculer le calendrier et de passer en force pour remettre à flot un nouveau traité sans tenir compte des exigences exprimées à travers les « non » français et néerlandais."

La présentation de la déclaration commune des seize ATTAC d'Europe, le 24 mars, est accessible sur le site d'ATTAC France :
http://www.france.attac.org/spip.php?article6963.
Voir aussi "Pour une Europe sociale, écologique et démocratique" :
http://www.france.attac.org/a6971.

Vous avez dit "émeutes" ?

Les violences Gare du Nord

Voici, tirées de Réseau Voltaire, quelques rectifications des informations données par les media sur les violences qui ont eu lieu l'autre jour à la Gare du Nord, à Paris, et qui ont parfois été qualifiées d'"émeutes".

La presse française relate abondamment une « émeute » qui serait survenue Gare du Nord, le 27 mars. Commentant les faits, les responsables politiques se félicitent de la fermeté de la police ou s’indignent au contraire des violences policières. Selon les cas, on évoque la misère des banlieues ou la sauvagerie des immigrés. Toutefois sur place, il n’y a jamais eu d’émeute, mais un affrontement soigneusement organisé devant les caméras entre « autonomes » et forces de l’ordre. Les coups tordus de la campagne électorale commencent.

En réalité, vers 16 h 30, des policiers ou des vigiles ont interpellé un voyageur sans ticket. Choqués par la violence de l'interpellation des passants se sont interposés et le tout à tourné à la bagarre générale. Le calme était revenu vers 18 h. 30.

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Présence massive de journalistes à la gare du Nord

De nombreuses chaînes de radio et de télévision, ainsi que des photographes, sont arrivés sur les lieux une fois l'incident clos. Curieusement, une partie d'entre eux est restée sur place à attendre. Leur patience a été payée en retour : vers 20 h 30, des jeunes gens (entre 100 et 300) sont arrivés en groupes organisés dans la gare. Ils ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre dans les différents niveaux et couloirs de l'échangeur SNCF-RER-RATP en scandant des slogans tels que « À bas l'État, les flics et les patrons ! », sous les yeux des passants attroupés aux balustrades du niveau supérieur comme à un spectacle. Des casseurs ont envoyé un palmier en pot du hall de la gare dans une cour intérieure, trois niveaux plus bas. Des panneaux publicitaires lumineux et un photomaton ont été dégradés. Quatre magasins ont eu leurs vitrines fêlées, l'une d'entre elle a été trouée par le jet d'une grenade lacrymogène. Dans la confusion, quelques articles ont été chapardés dans un magasin de chaussures de sport. Neuf personnes ont été interpellées, aucun blessé grave n'est à déplorer.

Bref, des événements qui ne sauraient aucunement être qualifiés d'émeutes et qui n'ont aucun rapport ni avec les banlieues, ni avec l'immigration, mais qui rappellent les affrontements habituels entre forces de l'ordre et « autonomes » en queue de certaines manifestations, et donnent l'impression d'avoir été programmés à l'avance pour « faire des images ».

Mercredi 28, en fin de matinée, Nicolas Sarkozy (candidat à l'élection présidentielle) s'est rendu comme prévu de longue date Gare du Nord pour y prendre un train. Il a ainsi pu réaliser in situ des interviews sur son bilan au ministère de l'Intérieur et se féliciter de ce que désormais, force reste à la loi.

De son côté, après la condamnation d'un manifestant, Dominique Voynet a regretté que la Justice soit "parfois expéditive et rendue sous la pression médiatique".

jeudi 29 mars 2007

Lettre aux enseignants

Dominique Voynet a écrit aux enseignants une lettre ouverte, que l'on peut consulter sur son blog : http://blog.voynet2007.fr/images/lettreauxenseignants.pdf (il sufft de cliquer sur le titre ci-dessus)

On y lit notamment ceci :

La restauration de l’autorité doit être fondée sur la conquête d’une légitimité nouvelle et non sur la seule invocation du passé, sur la seule application d’une logique de « maintien de l’ordre » ou pire encore sur l’exclusion à tous les étages du système. L’école ne peut certes pas tout mais elle peut beaucoup. Encore faut-il que la Nation lui en donne la possibilité.

Pour que l’école soit un lieu d’étude heureuse, donnons-lui sa place dans la recherche et dans l’innovation !

À mes yeux de militante écologiste, l’école n’est pas faite pour reproduire ce qui existe, pour préparer à un monde figé sur lequel nous n’aurions pas de prise ! Elle est là pour contribuer à inventer les solutions aux problèmes d’aujourd’hui, pour développer une culture de la responsabilité et de l’initiative. Défi s de la mutation énergétique, de la révolution écologique, du changement climatique, de la mutation industrielle, de la construction européenne, d’une mondialisation pacifique : nos jeunes auront à faire avancer le monde sur toutes ces questions."

"Il est indispensable de vous redonner la possibilité d’enseigner, de diffuser des contenus, des méthodes, des attitudes et des valeurs. Bref, il faut redéfinir clairement l’identité professionnelle des enseignants de la République. Cette redéfinition passe d’abord par une transformation profonde du rapport des enfants, des jeunes, des élèves, à l’institution scolaire. Ils vivent souvent, malgré vos efforts, dans le stress et la crainte permanente de l’échec. Ils doivent conserver, tout au long de leur scolarité le même bonheur qu’ils ont eu le premier jour à y entrer, garder la joie d’apprendre, vivre le plaisir d’être enseignés. L’intrusion de nouvelles violences au sein des établissements montre s’il en était besoin l’urgence d’une telle reconquête de cet « apprendre ensemble »."

Pétition "1 million de femmes s'énervent"

Pour info, cette pétition relative aux attaques machistes lancées contre Ségolène en tant que femme. Bien qu'elle ne soit évidemment pas notre candidate, il va de soi qu'un parti féministe comme Les Verts ne peut que dénoncer la misogynie qui vise à la discréditer, comme naguère l'a été Dominique Voynet.


Appel de la société civile

« 1 million de femmes s’énervent »

Il y a quelques mois, tout le monde semblait d’accord pour reconnaître que la candidature d’une femme à la magistrature suprême ne posait plus aucun problème. Angela Merkel et Michelle Bachelet démontraient chaque jour qu’une femme est « un homme comme les autres ». Puis petites phrases et grands paragraphes, d’une agressivité stupéfiante, se sont enchaînés. On avait ouvert la boîte de Pandore du mépris misogyne. Ce n’est pas une boîte, c’est une malle au format colonial, un bagage écrasant.

Nous ne nous attendions pas du tout à ce que la société française soit si peu évoluée, si peu mixte, si peu civilisée. Si sexiste. Pourtant, des hommes apprécient les femmes intelligentes avec lesquelles ils peuvent échanger des idées.

Jamais vous n’entendrez quelqu’un fantasmer sur la supposée sexualité d’un candidat, mais que n’entendons-nous pas sur les femmes candidates. Nous ne connaissons pas Ségolène Royal, mais nous nous sentons, en tant que femmes, humiliées par ce qui se dit sur elle aujourd’hui. scandalisées de voir cette femme sans cesse attaquée sur sa personne, son apparence.

Quand elle promet que sa première action consistera à combattre les violences envers les femmes, nous applaudissons. Et que l’on ne nous réponde pas, comme le fait le Ministre candidat, qu’il y a déjà des lois pour cela. Il ne s’agit pas seulement de lois, mais d’une véritable volonté politique.

Tout ce que l’on dit sur elle, sur sa voix, ses cheveux, ses boucles d’oreille, sa syntaxe, ses bourdes, son entêtement, son sens de la compassion ou sa dureté, est énoncé pour la délégitimer, pour montrer qu’elle n’a pas sa place à la tête de l’Etat.

Le plafond de verre risque de faire ses preuves une fois de plus si nous ne nous mobilisons pas !

Il n’y a pas d’autre explication à l’amour qui entoure désormais le candidat émergent , pas d’autre explication à l’élan qu’il suscite. Il l’a dit, sa masculinité est reconnue de tous.

Ségolène Royal est intelligente, compétente, déterminée. C’est exactement ce qui exaspère. Ce qui fait peur et provoque le mépris. La peur et le mépris sont justement les deux sentiments qui définissent le racisme et nous, nous avons l’impression vexante de vivre dans un pays attardé.

Mais ce n’est pas tout. Nous entendons des amies déclarer que « jamais elles ne pourront voter pour cette personne », elles ne la trouvent pas assez « sympathique » ou « engagée », « elle fait du tort à la cause des femmes », on croit rêver.

Le masculin est général, le féminin est particulier. Et tous les efforts de la candidate pour neutraliser cet « effet de genre » échouent et se noient dans l’infinie variété des commentaires des consommateurs.

Il fut un temps où l’on disait : « le privé est politique » . Aujourd’hui, le politique est réduit au sentiment privé, au caprice individuel, au j’aime/j’aime pas, au consumérisme et à la frivolité définitivement sexiste.

Nous, femmes de la République, nous disons : Assez ! Marre du machisme ! Nous voulons une femme Présidente (1) pour construire enfin une République fondée sur l’égalité entre les femmes et les hommes.

(1) NDLR : le vœu vaut aussi, bien sûr, pour une présidente qui pourrait fort bien être Dominique Voynet. Car, comme dit Cavanna, "notre Ségolène à nous, c'est Dominique Voynet" ! Et Dominique aussi a été la victime d'agressions machistes répétées.

On peut signer la pétition sur www.1milliondefemmessenervent.org (on peut aussi cliquer sur le titre).

mercredi 28 mars 2007

Réchauffement climatique

Plus de 600 millions de personnes vivent dans des zones côtières
menacées par le réchauffement


Quelque 634 millions de personnes vivent dans des zones côtières vulnérables au réchauffement climatique et à l'élévation du niveau de la mer, et des grandes métropoles comme New York ou Tokyo doivent prendre conscience du risque, souligne une nouvelle étude publiée mercredi 28 mars.

C'est la première fois qu'une étude scientifique identifie les zones côtières vulnérables, qui s'élèvent à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer. Plus de 180 pays comptent des habitants dans ces régions, et 70% d'entre eux abritent des agglomérations de plus de cinq millions d'âmes qui s'étendent jusque dans ces zones, comme Tokyo, New York, Bombay, Shanghaï, Djakarta et Dacca.

L'Asie et plus généralement les pays pauvres sont particulièrement exposés, selon l'étude publiée dans la revue Environment and Urbanization. Cette enquête ne dit pas ce qu'il convient de faire devant la menace, mais avertit qu'il faudra peut-être déplacer un grand nombre de personnes et construire des ouvrages de protection.

En outre, les gouvernements devraient réfléchir à stopper ou réduire la croissance de la population dans ces régions. «Une migration hors des zones à risque sera nécessaire mais coûteuse et difficile à mettre en œuvre, donc les agglomérations côtières devront aussi être modifiées pour protéger les habitants», souligne le co-auteur de l'étude, Gordon McGranahan, de l'Institut international pour l'environnement et le développement à Londres.

Le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui fait autorité sur la question du réchauffement, estime que, d'ici 2080, la montée des eaux sera telle qu'elle pourrait menacer chaque année une centaine de millions de personnes.

Selon le GIEC, le niveau des océans pourrait augmenter de 18 à 58 centimètres d'ici la fin du siècle, ce qui rendra les populations côtières plus vulnérables aux inondations et aux violentes tempêtes comme les typhons et les ouragans. Certains scientifiques estiment qu'une fonte accélérée de la glace du Groenland ou de l'ouest de l'Antarctique pourrait causer une hausse du niveau de la mer beaucoup plus forte, de plus d'un mètre par siècle.

Selon la nouvelle étude, environ 75% de l'ensemble des habitants des zones à risque dans le monde se trouvent en Asie. Entre 1994 et 2004, un tiers des 1.562 sinistres causés par des inondations dans le monde se sont produits sur ce continent, où ils ont fait 60 000 morts.

Les zones menacées représentent 2 % des terres et 10 % de la population mondiale. Nombre de ces régions ont longtemps été vulnérables aux catastrophes naturelles comme les inondations et les tempêtes tropicales, mais le changement climatique est susceptible d'augmenter les risques. Les gouvernements auront besoin de beaucoup de temps pour répondre efficacement au problème, précise l'étude.

Selon le rapport, les cinq pays comptant le plus grand nombre d'habitants dans les zones menacées sont la Chine, l'Inde, le Bangladesh, le Vietnam et l'Indonésie. Ceux totalisant les plus grandes superficies dans ces zones à risque sont la Russie, le Canada, les États-Unis, la Chine et l'Indonésie.

Enfin, les cinq territoires possédant la plus grande proportion de leur superficie menacée sont les Bahamas, les Pays-Bas, le Bangladesh, la Polynésie française et la Gambie.

Selon une étude à paraître du GIEC, Los Angeles et New York, les deux plus grandes villes d'Amérique du Nord, font face à un risque combiné d'élévation du niveau de la mer et de tempêtes susceptibles de faire monter le niveau des eaux. D'ici 2090, selon le scénario le plus sombre, des méga-inondations qui normalement frapperaient l'Amérique du Nord une fois tous les 100 ans «pourraient survenir aussi fréquemment que tous les trois ou quatre ans».
(Associated Press)

mardi 27 mars 2007

Sarko et l'information

Communiqué de la Société des Journalistes de France 3

Nicolas Sarkozy se verrait-il déjà à l'Elysée ?

Trépigne-t-il déjà en s'imaginant bientôt disposer des pleins pouvoirs ?

Sans doute grisé par les sondages qui le placent en tête du premier tour, le candidat UMP s'est récemment laissé aller à une petite crise d'autorité dans les locaux de France 3. Une sorte de caprice régalien que l'on croyait appartenir à d'autres temps, ceux de la vénérable ORTF.

M. Sarkozy a en effet menacé de « virer » notre direction. Comme ça, sur un coup de tête. Parce qu'elle n'a pas daigné lui dérouler le tapis rouge et accourir immédiatement à sa rencontre lorsqu'il est venu, le 18 mars dernier, participer à l'émission France Europe Express, présentée par Christine Ockrent.

À peine arrivé, Monsieur le Ministre-candidat se laisse d'abord aller à quelques grossièretés, estimant que cette émission « l'emmerde » et qu'il n'a pas envie de la faire !

Ensuite, le voici vexé de devoir attendre dans les couloirs de France 3 pour être maquillé, d'autres invités occupant déjà les lieux (et oui, France 3 ne dispose que d'une salle de maquillage). Coupable de ce « crime de lèse-Sarkozy », voici notre direction sur la sellette. « Toute cette direction, il faut la virer », a lâché le candidat UMP, comme le rapporte Le Canard Enchaîné du 21 mars 2007. « Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ça ne va pas tarder ».

Les Français sont désormais prévenus ! L'une des priorités de Nicolas Sarkozy, s'il est élu président de la République, sera de couper des têtes à France 3. À la trappe ces directeurs qui tardent à exécuter les courbettes !

Le Ministre-candidat avait déjà habitué notre rédaction à ses poses agacées, à ses humeurs dans nos locaux, face à une rédaction qui ne lui semble manifestement pas suffisamment docile. Comme cette récente provocation gratuite à l'adresse d'un journaliste du service politique « ça ne doit pas être facile de me suivre quand on est journaliste de gauche ! ». Désormais, c'est à la direction qu'il veut s'en prendre ?

La Société des Journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne peut qu'être scandalisée par une telle attitude de la part d'un candidat à la plus haute magistrature de France. Nous nous inquiétons que M. Sarkozy puisse afficher sans aucune gêne un tel mépris pour l'indépendance des chaînes du service public.

Non, monsieur Sarkozy, les journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne sont pas et ne seront jamais vos valets. Ils résisteront à toute menace pesant sur leur indépendance. Si nous devons des comptes, ce n'est pas à un ministre-candidat, mais aux millions de téléspectateurs, qui regardent chaque jour nos journaux d'information.

Par respect pour eux, pour leur intelligence, nous n'accepterons jamais aucune forme de mise sous tutelle politique. Ni de votre part, ni de la part d'aucun autre candidat.

À bon entendeur.

La Société des Journalistes de France 3.

Immigration

L'immigration :
une richesse pour la France !

L'immigration en France n'est pas le fait du hasard. Tous les pays ont des populations étrangères qui finissent par s'intégrer et se dissoudre dans la population nationale.

Lorsque l'on parle de population immigrée, en France, on ne pense très souvent qu'aux personnes du Maghreb et de l'Afrique Noire. Mais avant eux, il y a eu les Polonais, les Italiens, les Portugais, puis les Turcs ces dernières années.

La colonisation des pays du Maghreb et de l'Afrique Noire a permis tout d'abord à la France de puiser dans ce réservoir d'hommes, pour les envoyer combattre "pour la France" sur tous les fronts, pendant les guerres de : 1870 – 14/18 – 39/45 - la guerre d'Indochine et, enfin, la guerre d'Algérie.

Puis la France a continué de puiser encore, au cours des années 60/70, dans ce même réservoir, afin de trouver des hommes qui, sans rechigner devant les travaux les plus durs et les plus mal rémunérés, apportent leur précieuse force de travail. Le regroupement familial a ensuite stabilisé toute cette population sur le territoire français.

Pourtant, à présent, les immigrés sont décriés de tous côtés et confrontés au racisme. On oublie un peu trop souvent qu'ils ont bel et bien contribué à la prospérité de la France, par l'apport de leur travail. Il s'agissait déjà d'une immigration «choisie» : celle des travailleurs de base, corvéables à merci.

Sarkozy voudrait aujourd'hui un autre type d'immigration «choisie» : celle sortant des universités. Mais cela ne ferait que démunir un peu plus et freiner encore l'évolution les pays que l'on dit "en voie de développement", puisque leur savoir ne profiterait qu' à la France.

Aujourd'hui, cette population immigrée est française dans sa majorité et devrait donc disposer des mêmes droits effectigs que tous les autres Français. Pourtant, on continue à la stigmatiser ! Et des politiques successives ont contribué à la perturber. Depuis de longues années, elle est cantonnée dans des quartiers dits "défavorisés", d'où des frustrations, des troubles, et même, on l'a vu en octobre 2005, des émeutes et des révoltes. Souvent, une discrimination imperceptible freine l'évolution de cette population et contribue à la maintenir dans une catégorie sociale non évolutive. Il y a là une discrimination qui est indécente. Les jeunes ne peuvent admettre de continuer à subir, après avoir vu leurs pères subir.

* L'école républicaine, qui a permis l'évolution de nombreuses classes sociales française, doit absolument reprendre ce rôle et permettre l'intégration des étrangers par les études, par la formation professionnelle.

* L'emploi est l'un des facteurs essentiels de l'intégration. Or, nous savons tous, qu'aujourd'hui les jeunes issus de l'immigration ont beaucoup de mal à trouver un emploi, même ceux qui disposent de diplômes. Cette discrimination sournoise à l'embauche peut être à nouveau la cause de troubles graves. Il est donc urgent de prendre des dispositions pour favoriser l'entrée de ces jeunes dans le monde du travail. Un jeune qui travaille peut se loger, peut envisager de fonder une famille et, du même coup, peut se stabiliser, avoir une vie plus sereine, et non pas une vie faite d'insécurité pour l'avenir et de frustrations et d'aigreurs continuelles.

* Il faut aussi penser à ces vieux travailleurs immigrés, qui ont travaillé pendant des décennies en France et pour la France. Il faut leur permettre de vivre décemment leur retraite. Or la quasi-totalité d'entre eux ne perçoivent que de maigres pensions, d'autant plus insuffisantes qu'ils n'ont pas, en général, de retraite complémentaire. Il faudra prendre en compte, dans les années à venir, cette population vieillissante et trouver des solutions pour un hébergement qui leur soit adapté.

* Enfin, les femmes doivent être soutenues dans leur évolution, car elles sont un facteur important de stabilisation familiale. L'alphabétisation et l'apprentissage d'un métier sont là aussi nécessaires. Il s'avère, d'ailleurs, que, pour les filles, l'école continue souvent de jouer son rôle émancipateur, et c'est là un phénomène très important pour l'avenir de notre pays.

Mon rôle, chez Les Verts à Angers, et dans l'équipe de Gilles MAHÉ que j'ai rejointe, en tant que suppléante, est de faire remonter ces problèmes sociaux et de les aborder à partir d'une approche concrète. De par mes origines algériennes, je ne puis qu'être solidaire de toute cette population issue de l'immigration. Et je lui apporte mon soutien par le travail que j'accomplis dans les associations dans lesquelles je milite. Je tiens également à lui apporter mon expérience et ma connaissance de tous les problèmes spécifiques auxquels elle est confrontée.


Jamila DELMOTTE

lundi 26 mars 2007

Énergies végétales

Manger ou conduire, faudra-t-il choisir ?

Bernard Vit nous signale une très intéressante contribution au débat de Dominique Guillet, de l'Association Kokopelli, sur le scandale des carburants végétaux. Elle est intitulée, non sans provocation pédagogique : "Mettez du sang dans votre moteur ! La tragédie des nécro-carburants".

Des bombardements en Colombie aux esclaves dans les plantations de canne à sucre au Brésil en passant par les tortures en Indonésie, les carburants végétaux ne sont ni verts, ni bios, ni équitables.
Ils ne sont pas non plus durables et ne font qu'accélérer les processus d'érosion, de désertification et de pénurie d'eau.

Les multinationales de l'agro-chimie, des semences, des biotechnologies, de la pétro-industrie, de l'agro-alimentaire se sont toutes alliées dans cette grande farce et vantent les mérites d'une "indépendance énergétique". Ils prétendent même que les carburants végétaux ne représentent aucune concurrence pour les filières alimentaires. Cependant, des émeutes éclatent au Mexique et, aux U.S.A., les cours du maïs flambent, avec une augmentation de 115 % en 15 mois !

On peut lire l'article complet sur le site de
Kokopelli :
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_news.cgi?id_news=90. On peut aussi cliquer sur le titre ci-dessus.

Le P.S. et Les Verts

Un gros mensonge de François Hollande

François Hollande a déclaré ce matin, sur France Inter, que Les Verts auraient accepté un accord de gouvernement qu’il aurait proposé. Mais il s'agit là d'un gros mensonge, que relève notre secrétaire nationale, Cécile Duflot, qui termine ainsi sa mise au point :

"Ses déclarations de ce jour, en contradiction avec la réalité, dénotent une certaine fébrilité. Elles ne sont pas de nature à favoriser le dialogue et un climat de confiance et de respect mutuel. Les Verts ne sont absolument pas dans l’état d’esprit de négocier en catimini et petitement. Ils ne craignent pas que ce débat se fasse publiquement, devant les électeurs. C’est le rôle d’une campagne électorale de dire quel projet et avec qui on souhaite le mettre en œuvre, mais les réponses de la candidate socialiste et de son parti sont pour l’instant très floues. Les Verts invitent toutes celles et tous ceux qui croient à la nécessité de voir peser les politiques écologistes, humanistes, à toutes celles et ceux qui sont attachés aux libertés et à un projet alternatif, qui prendra sa mesure dans un véritable dynamique européenne, à ne pas laisser le débat se dérouler sans eux. Ce projet est urgent, les écologistes ne seront jamais de ceux qui attendent sur le bord du chemin en critiquant. Néanmoins nous avons aussi la responsabilité de ne pas désespérer ceux qui nous font confiance. C'est pourquoi, pour que l'écologie soit entendue, il faut voter le 22 avril pour Dominique Voynet, candidate des Verts."

On peut lire le texte complet sur :
http://blog.voynet2007.fr/index.php?2007/03/26/262-francois-hollande-et-accord-verts-ps. On peut aussi cliquer sur le titre ci-dessus.

Le nucléaire et le réchauffement climatique

Un rapport dénonce la promotion de l'énergie nucléaire

La promotion de l'énergie nucléaire comme solution au réchauffement climatique est peu judicieuse et pourrait aboutir à des conséquences extrêmement dangereuses, prévient un organisme indépendant de réflexion sur les questions de sécurité internationale.

L'énergie nucléaire émet peu de gaz à effets de serre, notamment de dioxyde de carbone, principaux responsables du réchauffement climatique. Mais, dans un rapport intitulé "Energie sûre, nucléaire civil, sécurité et réchauffement climatique", l'Oxford Research Group affirme cependant que l'uranium nécessaire à ce processus n'est pas disponible en quantité suffisante sur la planète et que les puissances nucléaires seront donc tentées de retraiter du combustible nucléaire pour obtenir du plutonium.

"Une multiplication des activités de retraitement et le commerce international de matériaux à usage militaire qui en résulterait augmenteraient les occasions pour les États, les organisations criminelles et les terroristes d'acquérir du matériau à usage militaire", souligne ce rapport.

Dans une préface à ce document, l'ancien ministre allemand de l'Environnement et de la Sécurité nucléaire, le Vert Jürgen Trittin écrit que le développement de l'énergie nucléaire conduira automatiquement à une prolifération menaçant la sécurité internationale.

"L'une des pires idées, largement répandue dans le débat international, est l'appel en faveur d'un développement de l'énergie nucléaire comme moyen de préservation du climat", écrit Trittin.

RISQUES INCONTRÔLABLES

"Cette recommandation est un exemple parfait de lutte contre un risque par le biais d'un risque encore plus élevé. Les risques liés à la prolifération et au terrorisme nucléaire aussi bien par des États que par des acteurs non étatiques, sont tout simplement incontrôlables", ajoute-t-il.

Outre cet aspect, l'extraction et la purification de l'uranium contribuent à l'émission de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, même si les centrales nucléaires en émettent peu elles-mêmes, et il faudrait construire des milliers de réacteurs pour obtenir un effet significatif sur le changement climatique, relève l'Oxford Research Group.

L'énergie nucléaire fournit environ 80 % de l'électricité consommée en France et de nombreux pays dans le monde paraissent tentés de suivre cet exemple.

Les détracteurs du nucléaire affirment que les énergies renouvelables comme l'éolien, le solaire ou l'hydraulique sont moins polluantes, notamment au regard du danger posé à très long terme par les déchets nucléaires, et moins risquées en terme de sécurité.

Le lobby nucléaire rejette ces arguments et assure qu'aucune énergie renouvelable n'a la capacité de production du nucléaire.

Seuls quelques pays, notamment la France, la Grande-Bretagne et le Japon, retraitent actuellement du combustible nucléaire. Une explosion de la demande d'énergie nucléaire pourrait cependant entraîner un brusque développement de ces activités dans le monde et déborder les procédures de contrôle, prévient le rapport de l'Oxford Research Group.

Parallèlement, le réchauffement climatique risque de provoquer des inondations, des famines et d'autres perturbations favorisant l'instabilité politique dans les zones les plus vulnérables.

"L'énergie nucléaire ne peut pas apporter une contribution importante à la réduction mondiale des émissions de dioxyde de carbone, tandis que ses effets sur l'insécurité mondiale et les risques de conflits catastrophiques et de terrorisme sont parfaitement connus", conclut ce rapport.

(Reuters)

Europe

L'Europe idéale

« L’homme est au cœur de notre action. Sa dignité est inviolable. Ses droits sont inaliénables. Femmes et hommes sont égaux. Nous aspirons à la paix et à la liberté, à la démocratie et à l’état de droit, au respect mutuel et à la responsabilité, à la prospérité et à la sécurité, à la tolérance et à la participation, à la justice et à la solidarité. La manière dont nous vivons et travaillons ensemble dans le cadre de l’Union Européenne est unique en son genre, comme en témoigne la coopération démocratique des États membres et des institutions européennes. L’Union européenne repose sur l’égalité des droits et la solidarité. »

Tels sont quelques-uns des termes de la « Déclaration de Berlin » adoptée le 25 mars à l’occasion du 50e anniversaire du Traité de Rome.

Ah ! si seulement tout cela était vrai !... Ah ! si seulement ces bonnes intentions affichées se transformaient en actes !... Mais entre cette Europe idéale et l'Europe réelle, quel abîme !

P. M.

dimanche 25 mars 2007

"Slow fac"

Dominique Voynet au congrès de l'U.N.E.F

Dominique Voynet a proposé samedi devant le congrès des étudiants de l'U.N.E.F. à Lille la "slow fac" pour "se donner le temps de respirer", de "se cultiver", de "s'engager dans des causes justes".
Accueillie par plusieurs centaines de délégués Unef debout, sous un tonnerre d'applaudissements, la candidate des Verts à l'élection présidentielle a estimé que "la science, la culture, la littérature, tout ce qu'on enseigne dans les universités, doit aussi nous servir à cela: nous donner des lectures du monde qui doivent nous permettre d'inventer d'autres chemins".
La candidate avait auparavant promis de "ne pas s'en tenir aux généralités" et de ne pas prononcer les "mots clés" des autres candidats: "malaise étudiant", "revalorisation des universités", "rôle important de la recherche". Mme Voynet a ainsi justifié en détails chacune de ses propositions, pour la plupart proches de celles de l'Unef: allocation autonomie jeunesse avec suppression de la demi part fiscale aux parents, augmentation de l'effort public pour les universités (passage de 6.700 euros par an et par étudiant à "12 ou 13.000 euros"), constructions massives de logements, intégration des classes préparatoires aux universités, "révolution pédagogique" notamment en licence, etc.
Elle a revanche pris le contre-pied des congressistes sur la question de l'autonomie des universités s'y déclarant "pas personnellement hostile", alors que les étudiants de l'Unef sont très opposés à toute autonomie.
Reprenant son costume de candidate de gauche dont l'audience est empiétée par "le vote utile", elle a rappelé aux étudiants ravis qu'"il y a de grands candidats qui portent de petites idées et de petits candidats qui portent de grandes idées". "Nous avons à inventer la vie qui va avec le monde qui vient!", s'est-elle exclamé, après avoir exposé son idée de la slow fac, référence assumée à "la slow food" inventée par "les alternatifs italiens" pour remplacer le "fast food".
(A.F.P.)

Voir les réponses de Dominique Voynet aux questions relatives aux étudiants sur son site :
http://faq.voynet2007.fr/tag?%C3%A9tudiants (on peut aussi cliquer sur le titre ci-dessus).

Semaine de l'énergie à Angers

Semaine de l'énergie

Du 26 au 29 mars le collectif ISF Angers (INH et ENSAM) organise la semaine de l'énergie dans les locaux de l'INH.

L'objectif de cette semaine est de clôturer l'Opération Campus Vert en sensibilisant les étudiants durant toute la semaine aux problèmes du développement durable et de l'économie d'énergie.

* Lundi 26 mars, 18 h. 30, conférence de Christian Boisseau, professeur d'énergétique à l'ENSAM d'Angers, sur : "Les alternatives aux combustibles fossiles dans le domaine du transport".

* Mardi 27 mars, 20 h. 30, le club impro, de l'INH, mettra en scène les thèmes du développement durable.

* Mercredi 28 mars, 20 h., ciné-débat, sur le thème du réchauffement climatique.

* Jeudi 29 mars, 18 h. 30, discours officiel – d'ISF Angers - pour annoncer la mise en place de panneaux solaires sur le toit du gymnase de l'INH et parler de l'engagement de l'école dans son action de développement durable.
Vers 19h, début du débat : "La diminution des émissions de CO2 doit elle passer par la population ou les industriels ? Quel est le rôle de chacun ?"
Intervenants : Marie-Hélène Aubert (députée européenne, Les Verts),
Christine Castelain-Meunier (sociologue au CNRS),
Christian Gaudin (sénateur U.M.P. du Maine-et-Loire).

Toutes ces activités seront accompagnées durant toute la semaine d'une exposition sur le développement durable et sur le commerce équitable, et aussi d'une expo BD-climat.
Une dégustation de produits du commerce équitable aura également lieu au cercle de l'INH pendant les pauses.

samedi 24 mars 2007

Solidarité avec les Sans Papiers

Pétition pour demander l'arrêt des poursuites

contre Réseau Éducation Sans Frontières et Florimond Guimard

Depuis plusieurs mois, des actions en solidarité avec les Sans Papiers se font jour : manifestations, parrainages citoyens, accompagnements en préfecture, pétitions, présence dans les tribunaux, débats publics, hébergements d’urgence…

Ces actes sont le reflet d’une prise de conscience dans l’opinion face à une politique liberticide menée par le gouvernement. Ils portent en eux-mêmes les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et constituent une défense des droits de l’Homme : droit de vivre en famille, droit à la scolarité, droit à la sécurité, droit à la santé…

Au lieu de traiter le problème sur le fond, le gouvernement choisit de criminaliser ces actions citoyennes.

Un instituteur d'Aix-en-Provence, Florimond Guimard, en fait ainsi les frais : il doit passer devant un tribunal à Aix, le 20 avril, pour avoir pris la défense de Sans Papiers menacés par des flics. On peut signer en ligne une pétition de protestation et de soutien : http://www.valplan.info/petitions/index.php?petition=3.

La démocratie bafouée

Le P.S. et le prétendu vote utile

Ne tirant aucune leçon du passé, le P.S. refuse toujours de s'interroger sur les causes de l'échec de Jospin en 2002. Incapable de se remettre en cause, il ne se demande pas pourquoi plus de 26 % d'électeurs de gauche ont refusé de faire confiance à Jospin et lui ont préféré d'autres candidats. Il continue à n'incriminer que le nombre de candidats de gauche et en a tiré, comme unique conclusion, qu'il fallait impérativement le réduire drastiquement en 2007. Il a échoué, puisqu'on trouve encore six candidats à la gauche du P.S., mais il a tout fait pour les empêcher de se présenter en interdisant aux maires P.S. - et même aux maires "divers gauche", ce qui est un abus caractérisé - d'accorder leur parrainage aux "petits" candidats de gauche, sous peine d'encourir des mesures de rétorsion. Cette intimidation a de bonnes chances de se révéler contre-productive, car elle a écœuré un grand nombre d'électeurs de gauche, qui risquent fort de se réfugier dans l'abstention ou le vote blanc au deuxième tour.

Le P.S. développe aussi l'argument du prétendu "vote utile" pour culpabiliser les électeurs de gauche qui ne lui font pas confiance, dans l'espoir qu'ils votent quand même pour sa candidate à la présidentielle : il fait de ses propres turpitudes un argument de vente... Si l'on en croit les sondages, cette culpabilisation a tout l'air de marcher, puisque les "petits" candidats de gauche culminent pour l'instant à 10 % : on est très loin des 26 % de 2002 !

Mais, de la part des dirigeants socialistes, cet appel à voter utile a toutes chances de se retourner contre leur candidate :
* D'une part, il contribue à assécher les réserves dont Ségolène aura besoin au deuxième tour, si jamais elle se qualifie pour la finale, réduisant d'autant ses chances : avec 35 % de voix de gauche au premier tour, elle n'a aucune chance de gagner, que ce soit face à Sarkozy ou face à Bayrou.
* D'autre part, en présentant leur candidate comme le rempart indispensable pour faire échec au petit Bush, le P.S. fait fi de ce que révèlent les sondages : l'argument du vote utile pour barrer la route à Sarko fait en réalité le jeu de Bayrou, car, à en croire tous les sondages, seul Bayrou serait en mesure de battre Sarkozy au 2e tour !...

Ainsi, l'appel cynique du P.S. au prétendu "vote utile" n'est pas seulement un déni de démocratie, puisqu'il refuse le droit d'expression aux autres forces de gauche, mais il pourrait de surcroît se révéler fatal à Ségolène. Effet boomerang garanti !
Pierre Michel

vendredi 23 mars 2007

Provocation et arbitraire sarkozystes

Sarko a encore frappé !

Mardi dernier, à Paris, les forces de l'ordre qui procédaient à des contrôles d'identité à proximité de l'école maternelle de la rue Rampal, à Belleville, ont interpellé un grand-père chinois dépourvu de titre de séjour, qui était venu, sans penser à mal, chercher un de ses petits-enfants dans l'établissement. L'action des policiers a provoqué l'indignation des parents et des enseignants présents, qui ont tenté de s'opposer à l'interpellation. Les flics ont alors lancé des gaz lacrymogènes devant l'école, alors que des enfants étaient aux premières loges.

Résultat des courses : aujourd'hui, 23 mars, c'est la directrice de l'école maternelle qui a été placée en garde à vue pendant plusieurs heures !!!! Et pourquoi une telle mesure d'intimidation ? Pour avoir accompli son devoir et assumé ses responsabilités en tentant de protéger ses élèves pendant les incidents provoqués par la police !

On ne peut que s'indigner de cette nouvelle provocation du premier flic de France, qui harcèle systématiquement les immigrés privés de papiers dans l'espoir de récupérer les voix de Le Pen.

Ah ! elle est belle, la France de Sarkozy !

Voir un petit film d'amateur sur cette séquence qui illustre la manière de Sarko :
http://www.dailymotion.com/video/x1i5mm_rafle-20-mars-2007-rampal-paris-19e#comment-5393981.

Réseau Éducation Sans Frontières appelle à une manifestation de protestation devant le siège du rectorat de Paris, à la Sorbonne, 47 rue des Écoles, à Paris, le lundi 26 mars, à 18 h.

jeudi 22 mars 2007

Énergies renouvelables

Dominique Voynet à Fécamp

Dominique Voynet a plaidé mercredi en faveur des énergies renouvelables au pied des éoliennes de Fécamp, symbole de "l'avenir", et fustigé devant une centrale à charbon du Havre le "mauvais exemple".

C'était une visite de terrain comme elle les aime et comme elle les multiplie depuis plusieurs mois, pour montrer ce qui est différent et "qui marche".

Fécamp, site pilote pour les énergies renouvelables, dispose d'une plate-forme technologique avec programmes de recherche et de formation ainsi qu'un petit parc d'éoliennes et propose une licence professionnelle spécialisée sur le sujet.

À quelques mètres des éoliennes, bravant les rafales glacées au bord de la falaise, la candidate vante "une énergie inépuisable", des machines qui ne polluent pas, l'absence de déchets, des équipements qu'"on recycle en fin de vie". "Il n'y a pas à hésiter", dit-elle.

"Vous trouvez ça magnifique, les pylônes à haute tension ?", répond-elle à ceux qui suggèrent que les éoliennes déparent le paysage. Même si elle admet qu'un parc entre Lorient et Belle-Ile, "ce ne serait pas une bonne idée" : "il y a des endroits plus banals". Quant au bruit, non négligeable, "c'est indispensable de respecter une distance de 500 mètres des maisons", dit-elle.

Un peu plus tard, lors d'une table ronde avec des représentants d'associations, un industriel, un agriculteur, un chercheur, des élus, la sénatrice admet que "les énergies propres, ça n'existe pas : les éoliennes, il faut les fabriquer, elles ont un impact sur le paysage". Et "l'énergie la moins chère, la moins polluante, c'est celle qu'on n'a pas produite".

Alors, "on doit décider les yeux ouverts les avantages et les inconvénients de chaque stratégie, dans un contexte de réduction des gaz à effet de serre et d'augmentation des prix du pétrole", dit-elle, parlant aussi efficacité énergétique et sobriété de la consommation.

Pour l'éolien, elle souligne qu'"on est sortis de l'ère du bricolage à la marge" et regrette qu'il n'y ait pas d'aéro-générateur français. L'État américain n'a pas ratifié le protocole de Kyoto, "mais il a mis trois milliards de dollars là-dedans", affirme-t-elle.

Elle rappelle aussi que les éoliennes ne résoudront pas tous les problèmes d'énergie: l'électricité ne représente qu'un cinquième du total de l'énergie consommée, l'essentiel de la consommation venant du transport. "Il faut remettre le contenu des camions sur les rails, réduire la place de la voiture en ville", dit-elle.

Après avoir montré "ce qui marche, l'avenir", un coup d'oeil sur "les énergies du passé", en l'occurence les centrales à charbon. Le Havre fournit l'exemple idéal avec une des plus grosses centrales de France.

D'un bateau surveillé par une navette de police du port, elle regarde fumer les cheminées de la centrale. Des industriels veulent en construire deux autres, dont une au bord de l'eau, avec, affirment-ils, un système de capture du CO2 pour en nourrir des algues. Les militants Verts haussent les épaules : "la technique n'est pas au point, et le processus restera extrêmement coûteux, réduisant à rien la rentabilité".

Plusieurs associations, parties en guerre contre ces projets, font signer la pétition à Mme Voynet.

(A.F.P.)


Crimes contre les femmes (suite)

Communiqué du Mouvement Français pour le Planning Familial

Contre les violences faites aux femmes : manifestation nationale,

toutes et tous à Paris samedi 24 mars à 14 h. 30, place de la République.

LES FAITS

En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon. 60% des appels nocturnes de Police secours à Paris concernent des violences conjugales. 48000 femmes sont violées chaque année et seulement 8 % d'entre elles portent plainte.

Même si les évaluations nationales manquent, les associations féministes agissent auprès de nombreuses jeunes filles dans des situations de mariages forcés. « La violence à l'égard des femmes est un fléau répandu dans le monde entier dont souffre une femme sur trois en moyenne au moins une fois dans sa vie, selon un rapport du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, publié mardi 10 octobre 2006. »

LE SCANDALE

Et pourtant en France il n’existe pas, gravée dans le marbre de la loi, de politique de prévention systématique contre les violences faites aux femmes, ni de prise en compte des violences psychologiques. La législation est parcellaire et incomplète. En France ,on a pu afficher en 2000, au nom de l’humour, sur les panneaux publicitaires de nos villes : « Babette, je la lie, je la fouette et parfois elle passe à la casserole… » Il s’agit de crème fraîche, mais ça vous fait penser à quoi ?

Ce scandale va-t-il encore durer longtemps ? La société ne doit-elle pas se donner de véritables moyens de lutte contre les violences faites aux femmes ?

Autre scandale : des dirigeantes d’associations sont attaquées : la présidente et de la directrice de l’association Sedire de Dunkerque sont poursuivies pour soustraction « d’enfant par ascendant des mains de la personne chargée de sa garde », après avoir mis en sécurité une femme, mère de 3 enfants, victime de violences graves. Et pourtant, ces associations remplissent des missions de service public. Elles ont du mal à fonctionner puisque leurs budgets ne sont jamais assurés et régulièrement revus à la baisse. Et maintenant les directions de ces associations peuvent être menacées par des attaques en justice ! Cette attaque risque de mettre en péril toutes les structures de solidarité mises en place par le Mouvement féministe. C’est notre bien commun qui est visé, ce qui est inacceptable !

ÉGALITAIRE ET DEMOCRATIQUE, NOTRE PAYS ?

Ces violences se passent en France aujourd’hui, dans le pays qui se veut toujours le fer de lance de la défense des droits humains. Leur ampleur, très tôt mise en lumière par les associations, a été corroborée par l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France de 2002. Ces violences ne sont-elles pas une atteinte à la démocratie, au principe d’égalité femmes/ hommes ?

Elles sont en fait le point extrême de toutes les discriminations et oppressions à l’encontre des femmes et sont le moyen de contrôle social sur elles. Elles ont lieu sensiblement dans les mêmes proportions, dans tous les milieux, toutes les classes sociales (Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France 2002).

LA MANIFESTATION

Le 24 mars 2007 aura lieu une manifestation nationale sur les violences faites aux femmes.

Cette manifestation portera sur :

- la défense de la présidente et de la directrice de l’association Sedire de Dunkerque ;

- la prise en compte réelle de la proposition de loi cadre contre les violences à l’encontre des femmes élaborée par le Collectif national pour les droits des femmes qui vise, à l’instar de la loi espagnole, à intégrer dans un même texte les aspects préventifs, d’information, de solidarité, judiciaires, financiers, de prévention de la récidive, etc. qui sont à l’heure actuelle absents de la législation ;

- la nécessité d'un Ministère d'État à l'égalité femmes- hommes disposant de réels pouvoirs transversaux dans l'ensemble des ministères. Celui ci devra être doté des moyens correspondants à l’ampleur et à la diversité de sa tâche.

A l’initiative de :

Collectif national pour les droits des femmes, Fédération nationale Solidarité Femmes, Mouvement Français pour le Planning Familial, Collectif féministe contre le viol, Femmes Solidaires.

Avec le soutien des Verts.

Une menace pour la démocratie : les machines à voter

Pétition pour le maintien du vote papier

Ce printemps, plus d'un million d'électeurs voteront obligatoirement au moyen d'ordinateurs, parce que leur mairie en a décidé ainsi : dans une grande partie des Hauts de Seine, à Amiens, Brest, le Havre, Reims, Le Mans, Mulhouse, etc... Une fraude serait alors possible, qui pèserait sur le résultat des élections nationales : l'urne transparente et le dépouillement public sont en effet remplacés par un ordinateur dont le résultat est invérifiable et dont on ne peut rien savoir pour cause de secret industriel.
Pour protester contre cette menace pour les droits démocratiques, il est possible de signer la pétition initiée par Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur : http://recul-democratique.org/petition/ . La voici :

Depuis 2004, en France, un nombre croissant de communes s'équipent en ordinateurs de vote (dénommés “machines à voter” par le Code électoral). Plus d'un million d'électeurs seront concernés en 2007.

I) Dans mon bureau de vote :

  • Je demande qu'on me donne des bulletins papier.

C'est pour moi le seul moyen de savoir ce que je glisse dans l'urne. À l'opposé, un ordinateur peut afficher une chose et enregistrer tout autre chose.
  • Je suis prêt à participer au dépouillement.

Par contre, venir regarder un ordinateur de vote imprimer un ticket n'aurait aucun sens : puisque le fonctionnement de cet ordinateur est secret, c'est comme si on laissait une entreprise privée emporter l'urne transparente pour compter son contenu dans le secret de ses locaux, sans que personne ne puisse y assister.

II) Dans l'immédiat :

  • Je demande la suspension de toute utilisation d'ordinateurs de vote.

J'en appelle au Président de la République, garant des institutions, et à mon Maire, responsable de l'organisation des élections.

III) Pour l'avenir :

  • Tout citoyen ou groupe de citoyens doit pouvoir s'assurer directement, sans faire appel à des experts, de la sincérité du décompte. Réaffirmons ce droit.

  • J'appelle à des états généraux sur l'amélioration de l'organisation des élections, sans préjugés quant à l'opportunité d'utiliser ou non l'informatique.

Notre démocratie mérite bien mieux que le bricolage hâtif et sans concertation d'une loi datant de 1969.

L'eau, une ressource vitale

L’ACCÈS À L’EAU EST UN DROIT HUMAIN !

La journée d'aujourd'hui a été décrétée « journée mondiale de l’eau », car l’accès à l’eau potable est bel et bien devenu un problème mondial. La croissance démographique, la déforestation sauvage, la pollution, le gaspillage d’une ressource rare dans une bonne partie du monde contribuent à aggraver le problème. Mais il convient aussi d'incriminer le système de distribution de l’eau par des multinationales qui ne se soucient que de leurs propres profits, et pas du tout des besoins vitaux des populations les plus misérables et les plus nombreuses. Il n'y a là aucune fatalité "naturelle", mais le résultat d'une politique de privatisation systématique de ressources vitales, qui constitue une menace grave pour l'humanité. Cette politique est mise en œuvre, non seulement par les États-Unis, mais aussi par la Commission européenne et par l'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.), au nom de la "libéralisation" du commerce des services.

Les Verts ne peuvent donc que s'opposer à cette politique d'abandon de services vraiment publics et aux menaces qui pèsent sur les monopoles publics qui existent encore et qui ont le mérite d'assurer une eau de qualité à un prix raisonnable, sur tout un territoire. L'accès à l'eau est un droit humain fondamental qu'il serait monstrueux de sacrifier sur l'autel du profit à tout prix !

Pierre Michel




mercredi 21 mars 2007

Crimes contre les femmes

Communiqué de la Fédération Nationale Solidarité Femmes


Aujourd’hui nous tenons à vous informer de deux horribles crimes sexistes qui viennent nous rappeler avec quelle violence la domination masculine s'exerce. Il ne s'agit pas de « crimes passionnels », mais bien de crimes « possessionnels ». De telles violences sont bien des crimes, même si elles n'ont pas entraîné la mort.


* Ce lundi et mardi 19 et 20 mars s'est ouvert à Nîmes le procès d'un homme qui, en 2003, avait arraché les deux yeux de sa femme pour qu'elle ne puisse plus regarder d'autres hommes. Une souffrance horrible, une cécité à vie. À l'époque, en avait-on parlé ? L'homme vient d'être condamné à 30 années de réclusion criminelle. La jeune femme, Samira, qui avait été mariée de force et avait déjà subi des violences répétées, avait fini par demander le divorce. Elle avait évoqué devant son patron la menace de son époux de lui arracher les yeux. Appel au secours en vain.

* Dans la nuit du 5 au 6 janvier, un jeune de 27 ans, avec la complicité d'un ami, a aspergé d'essence son amie, Valérie, 22 ans, avant de l'enflammer. La jeune femme, qui est hospitalisée à Strasbourg, a été brûlée au troisième degré. Si elle est aujourd'hui hors de danger, elle en gardera des séquelles à vie.

C’est pourquoi le 24 mars nous manifesterons aussi pour exprimer notre solidarité avec Valérie et Samira.


Rappel :
samedi 24 mars, 14 h. 30, à Paris, place de la République, manifestation nationale contre les violences faites aux femmes.

Immigration jetable (suite)

Au petit matin frais du vendredi 16 mars, Madame Navroz Boztoprak et sa fille Elmas, scolarisée au collège Montaigne à Angers ont toutes les deux été, manu militari, renvoyées vers la Turquie. De l’autre côté de la rue, le mari et père assistait à l’expulsion. Cet homme vit en France depuis 15 ans, il y travaille, il a des papiers...

Les Verts sont indignés par cette expulsion qui montre une fois de plus que le ministre-candidat parle d’humanité et agit dans le mépris des droits fondamentaux. Ils apportent leur soutien à cette famille et aux autres familles désunies par une politique qui nous fait honte. Les Verts sont présents avec le réseau des citoyens qui se mobilisent pour que les droits de l’homme soient de nouveau une réalité dans notre pays.

Les Verts 49

Il est possible de signer la pétition en ligne sur le site de Réseau Éducation Sans Frontières : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4887

mardi 20 mars 2007

Droit au logement !

LE DROIT AU LOGEMENT

On vient d’inscrire dans la loi l’opposabilité du droit au logement pour certaines catégories de personnes non logées ou mal logées. C’est un progrès évident, réclamé par Les Verts et les associations militant pour le droit au logement.

Mais :

* Les démarches administratives à effectuer sont beaucoup trop nombreuses et dissuaderont nombre d’ayants droit.

* En l’absence de critères précis, l’arbitraire risque fort d’être de mise dans les commissions de médiation

* Il faut que ce droit au logement opposable incite vraiment l’État à produire un nombre suffisant de logements correspondant à la réalité de la demande sociale, sans quoi ce droit restera formel. Or notre pays compte 3 millions de sans-logis ou de très mal-logés ! Il y a donc urgence !

* Et puis, peut-on vraiment résoudre la crise du logement sans casser la spéculation immobilière et l’envolée des loyers ? Selon la Fondation Abbé Pierre, « jamais si peu de produits nouveaux destinés à des ménages à revenus modestes n’auront été présentés sur le marché. ». Il faut donc établir un blocage temporaire des loyers, augmenter la taxe sur les logements vacants, mettre en œuvre la loi permettant de les réquisitionner.

* Il faut enfin renforcer la prévention, car, s’il y avait moins d’expulsions, il y aurait moins de gens à la rue : en cas d’expulsion, il faudrait que les locataires de bonne foi se voient proposer un relogement avant de se retrouver à la rue.

En attendant, la Cour des Comptes dénonce le manque de logements sociaux, l’engorgement des lieux d'hébergement d'urgence, la faiblesses des dispositifs d'insertion et l’insuffisance de la coordination des acteurs...

Gilles MAHÉ et Jamila DELMOTTE