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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

lundi 30 avril 2007

Appel des féministes pour Ségolène

Le 6 mai 2007,

votons pour Ségolène Royal

Nous vivons un moment historique : pour la première fois en France, une femme, démocrate et de gauche, a des chances de gagner l'élection présidentielle. C’est la possibilité d’un bond en avant vers la parité.

Avec la gauche, hier, les victoires des femmes ont été inscrites dans des lois :

- libre disposition de notre corps (contraception, IVG) ;

- criminalisation du viol, lois contre le harcèlement sexuel ;

- lois sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes ;

- réforme de la Constitution pour aller vers la parité ...

Avec Ségolène Royal, demain, ce seront de nouvelles avancées :

- une politique cohérente et déterminée contre les violences. La lutte contre les délits et crimes sexuels deviendra une grande cause nationale, et une loi-cadre contre les violences conjugales est prévue dès le début du quinquennat ;

- la contraception gratuite pour les jeunes femmes de moins de 25 ans ;

- un service public de la petite enfance ;

- l’augmentation immédiate des petites retraites, la lutte contre le travail précaire, la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle ;

- de nouvelles mesures pour la parité, le non-cumul des mandats... ;

- une politique de coopération avec l’Afrique qui s’appuie sur les compétences et les aspirations des femmes.

Ne laissons pas passer cette chance !

Portons Ségolène Royal à la présidence de la République,

pour une France démocratique, participative,

laïque et paritaire !

Alliance des Femmes pour la Démocratie
Planning Familial
Les Pénélopes, etc.


Votons Ségolène Royal le 6 mai !

Tout mettre en œuvre pour faire échouer
la coalition Sarkozy-Le Pen !

Le projet porté par Nicolas Sarkozy est foncièrement réactionnaire, ultra-libéral, liberticide et anti-écologique, c’est-à-dire dangereux pour notre démocratie. C'est pourquoi Les Verts, sans aucune hésitation, s’engagent à tout mettre en œuvre pour faire échouer la coalition Sarkozy-Le Pen.

Ils appellent donc à voter Ségolène Royal au second tour.

Ils demandent au Parti Socialiste et à leur candidate d’afficher la prise en compte des valeurs de l’écologie politique, que portent Les Verts : c’est le meilleur gage de mobilisation de l’électorat écologiste.

En cohérence avec leurs valeurs et leur projet, les Verts aujourd’hui, tout comme au soir du 22 avril, engagent une campagne sous leurs propres couleurs et logo pour faire gagner la gauche le 6 mai. Ils prendront leurs propres initiatives ouvertes à l’ensemble des composantes de la société. Ils inviteront la société civile à les rejoindre afin de créer une dynamique pour permettre aux électeurs et aux électrices écologistes de s’identifier aux idées portées durant cette période.

Pour concrétiser cette dynamique et en constatant que les conditions pour une majorité parlementaire et gouvernementale de gauche et des écologistes ne sont aujourd’hui pas réunies, aux élections législatives des 10 et 17 juin 2007, Les Verts investissent des candidates et candidats sur l’ensemble des circonscriptions du territoire avec leurs partenaires de Régions et Peuples Solidaires, dans l’esprit de faire vivre le projet autonome de l’écologie politique.

Déclaration adoptée au Conseil National Interrégional (CNIR) des Verts, mercredi 25 avril 2007.

jeudi 26 avril 2007

La France et les droits de l'homme

La politique de Sarko triplement condamnée

La politique sécuritaire de Sarkozy n'est pas seulement un total échec, puisque les agressions, destructions et violences en tous genres se sont mutipliées sous son règne, mais elle est aussi liberticide et attentatoire aux droits de l'homme, comme le confirment trois jugements rendus aujourd'hui.
Tout d'abord, la Ligue des Droits de l'Homme a publié son rapport annuel sur L'État des droits de l'Homme en France. Elle y dénonce le bilan de Sarkozy, sa «politique anti-étrangers», sa façon «brutale» de gouverner, ses «mensonges» sur le laxisme des juges : autant de «dérives dangereuses pour les libertés». Selon Jean-Pierre Dubois, président de la L.D.H., depuis cinq ans, sous l'impulsion de Sarko, c'est «plus de la moitié des propositions de Jean-Marie Le Pen qui ont été réalisées» ! Au chapitre éducation, il a critiqué l'apprentissage à 14 ans et la possibilité de retirer les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire ou de problèmes de discipline. En matière d'immigration, il a dénoncé le fait que lier contrat de travail et titre de séjour revenait à mettre les immigrés à la merci de leurs employeurs et la «surexploitation» entraînée par ce que le féal de Bush appelle «l'immigration choisie». Dans le domaine de la justice, il a regretté la «restriction» progressive des droits de la défense, la «réformette» adoptée après le fiasco judiciaire d'Outreau, et le «mensonge» de Sarkozy sur le prétendu laxisme des juges du 93.
Par ailleurs, le même jour, la Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France pour l'absence de recours effectif dont bénéficient les demandeurs d'asile qui sont en situation irrégulière à leur arrivée en France. La juridiction du Conseil de l'Europe avait été saisie par un photographe de presse érythréen arrivé sans papiers à Roissy en juin 2005 et placé en "zone d'attente", en attendant son expulsion. Soutenu par Reporters sans frontières, il a pu rester provisoirement en France sur intervention de la Cour européenne, saisie en urgence, et obtenir, quelques mois plus tard, le statut de réfugié. "N'ayant pas eu accès, en zone d'attente, à un recours de plein droit suspensif, le requérant n'a pas disposé d'un recours effectif pour faire valoir son grief", déclare la Cour européenne, qui a décidé de lui accorder 8 300 euros pour ses frais.
De son côté, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) a critiqué l'accélération des procédures appliquées aux demandeurs d'asile en zone d'attente : "En 2005, selon les données transmises par le ministère de l'Intérieur, 89 % des demandes d'asile à la frontière ont été instruites en moins de quatre jours après leur enregistrement". Ce délai, dit-elle, "laisse peu de possibilités" au demandeur de rassembler les pièces nécessaires.
On comprend qu'il faille absolument tout faire pour que Sarko ne puisse continuer à bafouer impunément les droits de l'homme et à menacer les médias pour leur imposer silence.
P. M.
Ajoutons encore le jugement du footballeur Thuram, qui n'est pourtant pas spécialement de gauche : « Il est évident que M. Sarkozy ne s'attache pas au “vivre ensemble” (...) Il dit ce que les gens veulent entendre... Il réveille le racisme latent des gens ».

mardi 24 avril 2007

Fête et débats le 28 avril à Sœurdres

Journée festive autour des candidats Verts


GILLES MAHÉ et Jamila Delmotte


Samedi 28 avril, à partir de 13 h.,


au manoir de la Touche Moreau, à Sœurdres

(traverser Sœurdres sur la D 78, direction Miré,
puis, à la sortie du village, tourner à gauche au grand calvaire, vers Saint-Laurent)


Apéritif (offert), pique-nique (à apporter),

dégustations, visites, chansons (jazz et java),


avec Françoise Placé et son groupe
“Miss Taire et les Mauvais Garçons” (vers 15 h.),


débats et échanges avec les candidats,

avec la participation de

Georges Derickxen et Anne Ermine, agriculteurs bio, Sœurdres,

Alain et Bernadette David, apiculteurs, Cheffes,

et Dominique Esnault, boulanger bio, Juvardeil.

Appel de Voynet à voter Ségolène

Déclaration de Dominique Voynet

Je remercie les électrices et électeurs qui m’ont apporté leur soutien. Je les remercie d’avoir bravé le matraquage médiatique et de ne pas s’être laissé dicter leur vote par des sondages dont le commentaire a remplacé, jour après jour, le débat de fond pendant cette campagne de premier tour.
Une majorité d’électeurs écologistes a cependant préféré voter pour la candidate socialiste, voire pour le candidat de l’U.D.F., pour conjurer la crainte d’un nouveau 21 avril, ou la peur que leur inspire un candidat de droite défendant des positions de plus en plus extrêmes. Je prends acte de ce choix.
La candidate socialiste ne devra pas cependant oublier au second tour la diversité des électeurs qui ont voté pour elle.
Je voterai le 6 mai pour Ségolène Royal. Mon soutien est sans ambiguïté : mais les électeurs écologistes se mobiliseront d’autant plus dans un second tour qui s’annonce serré, qu’elle montrera qu’elle veut être désormais la candidate d’une dynamique d'union qui ne les exclut pas.

lundi 23 avril 2007

Les leçons du premier tour


Battre à tout prix Sarkozy !

Pour tous ceux qui espéraient un redressement de la gauche et une affirmation des préoccupations écologiques et altermondialistes de nos concitoyens, ce premier tour de l'élection présidentielle laisse un goût d'amertume. Jamais la gauche, toutes tendances confondues, n'a été aussi bas : 36,50 %, soit six points de moins qu'en 2002. Quant aux deux candidats écologistes, Dominique Voynet et José Bové, ils culminent à 2,90 %, score dérisoire, à comparer aux 5,25 % obtenus par le seul Noël Mamère, candidat des Verts en 2002. Tout cela est décourageant, même si ces résultats, annoncés par tous les sondages, ne constituent pas vraiment une surprise.
La seule consolation pourrait sembler venir de l'affaiblissement du Front National : alors que Le Pen et Mégret dépassaient 19 % en 2002, Le Pen n'atteint "que" 10, 5 %. Mais en fait il n'y a vraiment pas de quoi se réjouir, car cela signifie que le petit Bush de Neuilly a récupéré quelque 8 % d'électeurs d'extrême droite, à la faveur de sa politique sécuritaire, de ses expulsions de sans-papiers et de ses propos sur le caractère inné de la pédophilie et autres billevesées. Autrement dit, et Le Pen s'est est félicité le soir même, se consolant ainsi de sa débâcle, ce sont les idées du Front National qui ont contaminé la droite dite "républicaine" : la lepénisation des esprits se poursuit avec l'aide de Sarko.
Comme le candidat officiel n'a eu de cesse de le répéter, la France s'est clairement droitisée : il est lui-même beaucoup plus à droite que Chirac, et Ségolène est plus à droite que Jospin, cependant que les cinq candidats à la gauche du P.S. dépassent à peine les 10 %, contre plus de 19 % il y a cinq ans. Et c'est un pur produit du système chiraquien, Bayrou, le candidat qui ne s'en autoproclame pas moins "anti-système", qui va arbitrer la finale : quand on sait que tous ses élus doivent leur siège à leur alliance avec l'U.M.P. et vont naturellement, comme un seul homme, aller à la soupe sarkozyenne, il est douteux que plus de 60 % de ses électeurs se rallient à Ségolène, alors que c'est la condition sine qua non de son succès.
Faut-il désespérer pour autant ? Il subsiste tout de même une petite chance de motiver des électeurs centristes, voire des modérés, et aussi des abstentionnistes et votes blancs du premier tour, pour faire barrage au candidat du MEDEF et de la Maison Blanche. Le "Tout Sauf Sarkozy", si tous les citoyens un tant soit peu lucides s'y mettent et relaient le mot d'ordre, pourrait bien nous réserver des surprises. Car cet homme est dangereux, très dangereux même. Dangereux par ses pratiques, mais aussi par sa personnalité, sa violence incontrôlée, sa totale inculture et son ambition insatiable. Et d'autant plus dangereux qu'il est habile et multiplie les propos les plus contradictoires, pour séduire les clientèles les plus diverses, sans que personne jusqu'à présent s'en soit vraiment soucié.
Il est donc grand temps de mettre en lumière et de marteler sans relâche le danger qu'il y aurait à confier à un pareil individu, arriviste cynique et libéral à tous crins dépourvu de toute moralité et de tout scrupule, le sort de la cinquième puissance économique et militaire du monde. IL FAUT À TOUT PRIX FAIRE BARRAGE À SARKOZY !
C'est là notre tâche dans l'immédiat. Mais en même temps il faut essayer de rattraper, aux législatives, le coup raté de la présidentielle, pour cause de vote prétendument "utile" au profit de Ségolène. Il faut tout faire pour que les candidats écologistes réalisent le meilleur score possible et obtiennent des députés, afin de peser un tant soit peu, quoi qu'il arrive au second tour de la présidentielle.
Après commencera une troisième tâche : nous interroger sur les causes de l'échec des altermondialistes, sur la désunion des forces de gauche en général, et sur les faiblesses du parti des Verts en particulier. Un examen sans complaisance est indispensable si nous voulons que l'écologie politique soit un jour en mesure de faire face aux enjeux de notre planète.
Pierre Michel

vendredi 20 avril 2007

La dernière lettre de Dominique Voynet

Tour d'horizon pas piqué des hannetons
à la veille du 22 avril...

Depuis plus de six mois maintenant, je sillonne la France, en campagne avec les militants Verts. Partout, j’ai été accueillie chaleureusement par des citoyens qui alertent, qui résistent, qui inventent. Qui préparent l’adaptation de la France aux mutations de notre monde. Jamais, dans aucune rencontre, je dis bien aucune, on ne m’a dit que les idées et les pratiques des Verts étaient à côté de la plaque. Car quand on parle de fond, quand on refuse la démagogie, l’intérêt pour la politique reprend le dessus.

Que manque-t-il alors pour qu'un élan se crée ?

Ce ne sont pas les solutions techniques : malgré les retards pris en France, on sait faire de l’écologie, et on est capable d’en faire à grande échelle. On sait faire de la solidarité, on sait faire aussi de la démocratie. Ce qui manque peut-être, c’est la certitude qu’on peut inverser le courant, qu’on peut mettre un coup d’arrêt. La situation écologique est si grave, le désarroi démocratique et l’urgence sociale si grands qu’il faut tout faire pour battre la droite, et qu’il faut pour cela une alliance à gauche, fondée sur un programme clair et des engagements clairs. Mais la nécessité de battre la droite ne doit pas se transformer en panique généralisée. Il n’y a aucun risque de nouveau 21 avril si les électeurs écologistes votent pour la candidate des Verts, si les électeurs socialistes votent pour la candidate socialiste et si les électeurs communistes votent pour la candidate communiste ! Je sais l’incroyable pression des médias, qui organisent cette campagne comme une sorte de grand spectacle à l'américaine. Qui entrera et qui sortira du loft, voilà ce qui fait vendre. Au diable le fond, au diable les idées ! Et pourtant...

Ce que serait une France où les idées des Verts
ne pèseraient qu'1 %, je vais vous le dire.

Ce serait la relance illico du nucléaire, la réalisation de tous les projets anti-écolos qui pullulent partout sur notre territoire : l’incinérateur de Fos, le doublement de l’A7 dans la vallée du Rhône, le creusement de la mine de charbon dans la Nièvre... C'est la capitulation sur les O.G.M., l’accélération en catimini du nucléaire militaire contre lequel nous sommes les seuls à faire clairement campagne... Car ce que nous a appris notre passage au gouvernement de la gauche plurielle, ce n’est pas que les socialistes soient génétiquement plus disposés que d'autres à la trahison, mais qu’ils ont peur comme de leur ombre de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un lobby. Les Verts, eux, heurtent lobbies et groupes de pression. Ils résistent. Ils dérangent. Et l'un des enjeux de cette campagne est de savoir si Les Verts vont continuer, ou non, à déranger. Que croyez vous qu'il se passera le 23 avril, pour l'environnement, pour la protection de la nature et de la biodiversité, pour la réduction des gaspillages d'énergie... si Les Verts, le parti de la candidate la mieux notée de tous par l'Alliance pour la Planète, ne sont plus en situation de peser ? On ne pourra pas se contenter encore longtemps de colmater les brèches, ici ou là, avec les vice présidents et les adjoints Verts dans les régions et dans les villes. La crise écologique nous impose d'agir à plus grande échelle : le temps des expérimentations qui nous sont concédées là où nous pesons est dépassé. Il faut d'urgence écologiser toutes les politiques publiques. Mais comment le faire sans peser au plan national ? Il est des moments, chers amis, où quels que soient les calculs et les craintes, il faut refuser les coups de billards électoraux à quatre bandes, avoir le courage de voter pour ses idées, pour ses propres convictions. Dans cette affaire, nous ne courons après aucun strapontin ministériel. Nous ne servons et nous ne servirons la soupe à personne. Il y a mille autres façons pour un militant écologiste de servir ses idées que de participer à un gouvernement qui ne change pas vraiment les choses.
L’enjeu est clair : vous avez des idées écolos, vous êtes attachés à la résolution des défis écologiques et sociaux qui nous attendent : vous savez qu’on ne peut plus faire de social sans solution écologique et d’écologie sans justice sociale. Vous pensez qu’on ne peut plus attendre et qu’il est déjà bien tard. Vous avez pour cela entre les mains une arme absolue, non violente, optimiste et obstinée : votre bulletin de vote. Ne votez pas contre vous-mêmes, ne vous laissez pas dépouiller de vos convictions par de petits chantages et par de grosses manipulations !

Utilisez cette arme démocratique pour créer la surprise et faire entendre la voix des écologistes le 22 avril !
Dominique Voynet

Qui est Jamila Delmotte ?

Jamila

Qui est Jamila Delmotte ? - Je réponds à l'anonyme qui a posé la question et attend une réponse.


Parcours de vie atypique, il est vrai. Mon pays natal est la Tunisie. Je lui garde un attachement profond. Enfance heureuse. La disparition de notre mère à 39 ans nous met dans une autre situation. Nous avons successivement habité ces villes de Tunisie : Sfax, Aïn-Draham, Souk-El-Arba, Béjà, Tunis.

En 1957, nous changeons totalement de décor, nous rentrons dans notre pays, l'Algérie, Tiaret, ville du département d'Oran. La guerre fait rage, mais, aussi, des ravages. Nous trouvons une Algérie où la population vit dans un complet dénuement. Une misère effrayante règne en maîtresse, surtout dans les campagnes. Pourquoi cette guerre ? C'est l'évidence même : la misère, les humiliations, les répressions féroces, aucun droit, pas de travail. À côté de cela, une autre population, elle, jouit, d'une façon ostentatoire de tous les droits et de l'abondance que donnent tous les privilèges. Mon engagement a pris naissance à Annaba, à ce moment-là.

Après l'indépendance de la Tunisie, nous vivons une deuxième indépendance : celle de l'Algérie.

Le gouvernement fait appel à tous les Algériens et à toutes les bonnes volontés. Les Algériens répondent avec enthousiasme. Cette période a été très exaltante.

Premier emploi à Annaba, dans une grande entreprise. Puis, c'est la banque (plusieurs années) où nous sommes une très bonne équipe jeune et très volontaire.

Avec mon époux, nous travaillions dans la même banque. Celle-ci nous propose une mutation. Nous partons pour Alger. Après ce temps passé en Algérie, mon époux doit rejoindre son groupe.

Départ pour une nouvelle destination. Je découvre la France à trente ans. Nous restons près de deux ans et demi à Nice. Notre fils est jeune, il a six ans. Nous sommes toujours dans la zone Méditerranée, pour un séjour en Corse, à l'Ile Rousse, et toujours dans la même banque. Pas de dépaysement : la Corse ressemble tellement à l'Algérie !

Nous découvrons ensuite la Côte d'Ivoire, Abidjan. L'Afrique a été une révélation. Des voyages à travers le pays, la brousse, nous font faire des rencontres, sans oublier les amitiés qui se créent. C'est la période faste de la Côte d'Ivoire. Par l'intermédiaire de mon fils inscrit au judo, je m'y essaye aussi. Prise au jeu, je passe les différentes ceintures et j'accède à la ceinture marron.

Nous parvient une proposition de travail en Guyane. Sans aucune hésitation, nous partons pour la Guyane, et nous voilà à Cayenne, pays au climat éprouvant. Nous faisons connaissance avec les diverses communautés : des Guyanais, des Indiens, des Haïtiens, des Mongs, des Brésiliens et des Bonis. Les Bonis forment un groupe à part : ce sont des Noirs d'Afrique que l'on transportait de France vers l'Amérique, mais qui se sont enfuis en Guyane pour échapper à l'esclavage. Les Mongs, par contre, sont arrivés par la volonté du gouvernement français, pour travailler la terre. Mais, avant, ils ont dû défricher et abattre des arbres de cette forêt amazonienne, dense et luxuriante.

Nous découvrons les horreurs des camps de la transportation : les bagnes coloniaux français : celui de Cayenne, de Saint-Laurent du Maroni et celui des îles du Salut. Les prisonniers étaient envoyés en Guyane pour y purger : la peine de bagne. La population des bagnards était diverse. Outre les prisonniers français, politiques et de droit commun, les Algériens contestataires qui réclamaient une autonomie pour l'Algérie, étaient poursuivis pour subversion. Ils étaient envoyés, eux aussi, au bagne de Cayenne. Les bagnes ont été officiellement supprimés en 1942, mais… réellement en 1946. L'image de ces bagnes m'a longtemps poursuivie.

Nous assistons au premier tir du lancement réussi, de la fusée française Ariane à Kourou en Guyane. Rencontre avec l'histoire à Kourou : car il n'y a pas que la base de lancement des fusées, à Kourou, il y a aussi la Tour DREYFUS. Eh oui, Alfred Dreyfus a été envoyé en Guyane. L'administration pénitentiaire l'a gardé à Kourou un certain temps, dans cette Tour, à la pointe de Kourou, et l'a ensuite transporté aux îles du Salut, plus précisément sur l'île du Diable. On se souvient de : J'accuse d'Émile ZOLA. Il a passionné la France entière et fait réagir la population. Dreyfus est sauvé et gracié en 1899, puis définitivement innocenté en 1906.

La Guyane, c'est la rencontre avec toutes ces populations. Mais, aussi, avec la forêt amazonienne, les chercheurs d'or, les mygales, les iguanes, les serpents, les crocodiles dans les marigots, etc., en d'autres termes, avec la faune et la flore. Cela a été une aventure extraordinaire.

Retour en France, nous habitons en Mayenne, dans un petit bourg de 282 habitants, plus nous trois : 285. Le maire est satisfait, nous augmentons sa population. Nous étions au “vert”. J'ai beaucoup appris sur l'agriculture et l'élevage, nous avions des amis agriculteurs. Il m'est toujours très agréable de les revoir.

À Dreux, en 1982, nous assistons à un événement. Toute la presse française, notamment les journalistes parisiens accourent à Dreux pour couvrir les élections municipales, où le Front National voudrait s'implanter. Stirbois risque de prendre la mairie à Françoise Gaspard, maire socialiste. Quel événement ! Nous avons passé cinq ans dans cette petite ville tranquille. Les journalistes voulaient la faire passer pour dangereuse. En dehors de mon travail, j'animais des séances de gymnastique pour adultes, dans un cadre éducatif.

Arrivée à Angers en 1988 avec mon fils, nous habitions au Lac de Maine, je travaillais. Mon fils me suggère fortement de reprendre une activité sportive. Je découvre le cheval, je dirais même la passion du cheval. Cette activité, je la pratiquais à Savennières ; prise par cette passion, je passe les examens jusqu'au cinquième galop. Il faut préciser que nous avions un maître d'équitation exceptionnel et une excellente ambiance. J'ai toujours plaisir à rencontrer mes amis cavaliers à Angers.

Au bout de trois ans, je pars m'installer à Béziers. Je reprends un fond de commerce de cadeaux – décoration “Lo Cadel”. Pour moi, c'est une nouvelle profession et je m'y investis totalement. Quand il le faut, je me déplace pour les salons : Paris, Marseille, Barcelone, Florence, etc. Inscrite dans une association de cavaliers, l'équitation me permet, en dehors du travail, une évasion agréable. Avec mes amis, nous parcourons toute la région biterroise à cheval.

Je reviens dans la région angevine en 1996, au Moulin d'Ivray quelques mois ; puis à Angers, je m'investis dans le monde associatif.

À Tourisme et Loisirs depuis 1996, comme accompagnatrice, puis, comme responsable des accompagnateurs, j'encadre les sorties ou des voyages en France ou à l'étranger qui sont proposés aux C.E. et aux individuels. Aujourd'hui, je fais toujours partie de cette association.

L'Aptira a toujours besoin de bénévoles. Je commence par l'aide aux devoirs pour les enfants en 1997. À présent, le conseil d'administration, la commission sociale, les discriminations et les droits des anciens combattants, ces responsabilités accaparent davantage.

Présidente de Kalima, pendant trois et demi. Je suis violemment confrontée pour la première à un climat difficile, malsain, une ambiance insupportable. Je réalise combien les relations sociales sont difficiles. Cette atmosphère ne me convient pas et risque de porter préjudice à ma santé. Je quitte cette association avec une bonne réputation, quand même : celle d'une bosseuse… C'est dire combien, je m'étais investie.

Avec un groupe d'amis, nous créons, en juillet 2005, l'association Nedjma, pour faire connaître la culture et la civilisation du monde arabe. Nous nous associons très souvent, avec les Maisons de quartiers et diverses associations de l'agglomération angevine, pour des événements importants.

Lorsque j'en ai l'occasion, je voyage avec des amis : la Chine ou le désert du Niger, le sud de l'Algérie. Il m'arrive aussi de voyager seule, le Canada ou Madagascar, la Réunion ou le Mali, l'Italie, et, avec mon fils, l'Espagne, la Hollande ou la Belgique.

Ces déplacements dans divers pays et continents ont aiguisé mon observation. Aucune prise en compte de l'environnement : en Algérie, rivières polluées ; une utilisation à outrance du bois avec destruction des forêts en Côte d'Ivoire et Guyane ; pollution également au Niger, ces sachets noirs accrochés aux arbres qui ressemblent à des corbeaux, une horreur ; en France arrosage intensif du maïs, une utilisation abusive de l'eau, en été, en pleine sécheresse, etc.

À présent, je suis engagée dans le Parti des VERTS, et je suis suppléante du candidat Gilles MAHE aux élections législatives 2007. Gilles MAHE est actuellement adjoint au Maire d'Angers.

Si nous luttons tous ensemble, c'est pour faire prendre en compte l'écologie, car il devient urgent de se préoccuper de tous ces problèmes. Les Verts proposent des solutions, il faut les entendre !

Jamila DELMOTTE



mercredi 18 avril 2007

Eugénisme, socio-biologie et totalitarisme



Sarkozy et l'inné


Il a fallu attendre quinze jours pour que se produise une réaction aux propos de Sarko sur les tendances innées à la pédophilie et au suicide, proférés lors de ses échanges avec le philosophe altermondialiste Michel Onfray. On a beau savoir que Sarko est ignare et ne lit rien, ce qui explique quantité de bourdes très insuffisamment relevées par la presse (par exemple sur les chiites et les sunnites), il est hautement improbable qu'il puisse croire un seul instant aux insanités qu'il a proférées, tant, depuis un demi-siècle, l'unanimité des scientifiques a été réalisée sur la question de l'inné et de l'acquis. Même Villiers et Le Pen ont beau jeu de se prétendre scandalisés, c'est dire ! Reste alors à savoir pourquoi le caniche de Bush a cru devoir tenir ces propos imbéciles et provocateurs, et ce qu'il y a derrière.
Tout d'abord on peut y voir une resucée de l'eugénisme, qui remonte à la fin du XIXe siècle, et qui a atteint son apogée avec les nazis. En prétendant trouver dans les gènes des prédispositions au crime ou à la prostitution, comme le faisait le criminologue italien Cesare Lombroso, théoricien du criminel-né et de la prostituée-née, on ouvre la porte à toutes les discriminations au nom de "la pureté de la race", version de droite, ou du "progrès social", version de gauche. À l'extrême, on peut aboutir à l'extermination des handicapés physiques ou mentaux, comme l'a fait Hitler, en prélude au génocide des Juifs et des Tziganes, assimilés à des sous-hommes, voire à des poux. Bien sûr, il n'est pas question de prêter à Sarko de telles intentions criminelles. N'empêche que le jeu qu'il joue est extrêmement dangereux, car il fait appel au cerveau reptilien de ses électeurs et (peut-être) futurs sujets et à leur peur de la différence, peur soigneusement entretenue : on a vu, ces dernières années, un peu partout dans le monde, y compris en Europe (pensons à la Yougoslavie) à quoi cela a abouti. Il importe donc de dénoncer très vigoureusement l'exploitation éhontée qu'il fait des peurs de son électorat potentiel.
Par ailleurs, la socio-biologie états-unienne de ces dernières décennies, sur laquelle s'appuie l'extrême droite baptisée "néo-conservateurs", a repris à son compte les thèses scientistes du XIXe pour essayer de prouver, soit que les femmes sont génétiquement inférieures aux hommes, soit que les Noirs sont inférieurs aux Blancs. Racisme et sexisme se trouvent ainsi justifiés, au nom de la "science", qui n'en peut mais, et des mesures comparées du QI (quotient intellectuel) de spécimens des populations concernées sont supposées apporter la preuve de ces différences génétiques irrémédiables. L'objectif est double : d'une part, justifier les hiérarchies et inégalités sociales au nom d'une inégalité "naturelle" ; et, d'autre part, exonérer l'organisation sociale de toute responsabilité dans les injustices dont pâtit le plus grand nombre afin qu'il les accepte et s'y résigne au lieu de les combattre en se révoltant. La "nature" et la "science" ont bon dos !
Si Sarkozy s'inscrit dans cette continuité et reprend à son compte des thèses éculées et controuvées, c'est qu'il espère trouver une oreille attentive dans les franges de la population les moins éduquées et dans le lumpenproletariat attiré aujourd'hui par le Front National comme jadis par le parti nazi. Même si sa visée n'est que bassement électoraliste, elle est extrêmement inquiétante, et il convient de la stigmatiser, car, par-delà les péripéties de la campagne présidentielle, elle pourrait, si jamais Sarko l'emportait, constituer un premier pas vers la société totalitaire cauchemardée par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes (1929), où la hiérarchie sociale repose sur une sélection génétique. Mais sans se faire d'illusions : les démentis apportés par les scientifiques unanimes n'ont, hélas ! que bien peu de chances d'ébranler les populations auxquelles s'adresse Sarko. Cet homme est décidément très dangereux.
Pierre MICHEL

lundi 16 avril 2007

Halte à l'invasion publicitaire !

Les déboulonneurs de pub

Créé à Paris en 2005, le collectif des déboulonneurs commence à essaimer en province pour y porter un message de désobéissance civile, seul moyen de mettre le holà à l'invasion publicitaire par des actions non-violentes. Par exemple, le barbouillage d'immenses affiches de pub, qui souillent le paysage, agressent le regard, harcèlent le promeneur, conditionnent et abêtissent les citoyens, incitent à la surconsommation et participent d'une économie du gaspillage. Autant de raisons qui ne peuvent qu'inciter les écologistes à dénoncer les dégâts de la publicité.
Mais les pollueurs de l'espace public ne l'entendent pas de cette oreille et intentent des procès à ceux qui, sans se cacher, au grand jour, barbouillent ludiquement les panneaux devenus les symboles d'une consommation absurde, de la défiguration de nos paysages et de la désinformation publicitaire : ils espèrent ainsi imposer le silence aux empêcheurs de polluer et de crétiniser en rond. C'est ainsi que quatre déboulonneurs de Lyon doivent passer en procès le 2 mai et le 4 juin 2007.
Pour les soutenir, on peut leur écrire (deboulonneurslyon@no-log.org) ou leur envoyer un chèque afin de les aider à payer les frais de justice : Collectif des Déboulonneurs Lyon : 187 montée de Choulans, 69005 Lyon.

P. M.

dimanche 15 avril 2007

Une menace pour la démocratie

Sarkozy, un homme dangereux

On trouve dans L'Humanité une très intéressante interview d'Olivier Todd sur le danger représenté par Sarkozy. En voici quelques extraits. On peut la consulter en ligne :
http://humanite.fr/journal/2007-04-05/2007-04-05-849031.
"La tentative de Nicolas Sarkozy de structurer le débat à la dernière minute sur la question de l’identité nationale est parfaitement monstrueuse. Pour la première fois, peut-être, on cesse de voir Sarkozy comme un politicien insignifiant, ridicule, qui a perdu toutes les élections auxquelles il a participé hors de Neuilly, ce qui est la réalité : Sarkozy est une catastrophe électorale. J’ai toujours pensé et je pense toujours qu’il a assez peu de chances de faire un gros score, je serais même très surpris qu’il fasse autant que Chirac en 2002. Sarkozy est pour moi un objet électoral non testé. Par contre, la mise au centre dans le débat électoral d’une thématique xénophobe, ethnique, est quelque chose d’incroyable. Cet homme a pris la responsabilité de ramener le débat dans des thématiques de sortie de la réalité. En ce sens, il pourrait incarner une rupture historique pour la société française. D’autant que ce qu’il vient de faire risque de profiter au Front national..." (...)
"Ce qu’il y a de fascinant, c’est cette espèce de décalage entre les propositions de représentation et l’évolution de la société elle-même. La société évolue vers une radicalisation des conflits économiques. Que voit-on ? Une montée des inégalités sociales pendant qu’une minorité du haut de la structure sociale s’empiffre. En termes de radicalisation, dans leur genre, je constate même une impatience de ces classes supérieures. C’est ainsi que j’essaierais d’interpréter la dérive à droite des intellectuels, qui, sans être milliardaires, font partie de ces classes supérieures et suivent le mouvement. Pourtant la montée des inégalités n’est pas un fantasme. Ceux d’en bas ont de moins en moins. Ceux d’en haut ont de plus en plus." (...)
"Bonaparte incarnait une version autoritaire de certaines « valeurs » françaises dominées, malgré tout, par l’égalité. Sarkozy n’est plus du tout dans les valeurs de l’égalité. Il a été faire allégeance à Bush, il est le copain des grands patrons : c’est l’homme de l’inégalité. En ce sens il est sorti du système culturel français. C’est d’ailleurs l’une des autres raisons pour lesquelles je pense que ça ne peut pas aller bien loin pour lui. Son prélogiciel idéologique est plus qu’inquiétant. Il a été bushiste atlantiste. Après, dans ses discours écrits par Guaino, il a été national républicain. Ensuite, avec l’immigration, il est devenu pétainiste... Avec lui, on ne peut s’empêcher de penser à ceci : la « libération » de style qui consiste à changer de programmes tout le temps, à raconter tout et n’importe quoi, c’est une méthode politique qui, dans l’histoire européenne, a été initiée par les fascistes."(...)

Ajoutons que le slogan principal du clip de campagne de Sarko, c'est : "Le travail, c'est la liberté" ! A-t-il donc oublié, cet inculte, que c'est avec ces mots qu'étaient accueillis, à Auschwitz, les déportés destinés à être gazés ? ARBEIT MACHT FREI !







samedi 14 avril 2007

Vote utile ???

Vous avez dit "vote utile" ?

Ne reculant devant rien, le Parti Socialiste tente de culpabiliser tous les électeurs de gauche et du centre qui, vivement déçus par la politique du P.S. lorsqu'il a exercé le pouvoir, hésitent à voter pour sa candidate à l'élection présidentielle. Au nom de ce qu'il prétend être "le vote utile", il voudrait éliminer ce qu'il appelle avec mépris "les petits candidats" et écarter du même coup le risque d'une qualification de Bayrou pour la finale. Au lieu de s'interroger sur les raisons profondes de l'échec de Jospin qui, en 2002, n'a réuni que 16 % des voix après cinq années d'exercice du pouvoir, les socialistes font de cet échec même et de ce désaveu cinglant une raison de voter pour eux à l'usage de tous ceux qui ne leur accordent pourtant aucune confiance ! De leurs propres turpitudes ils tentent de faire un argument de vente ! Quel culot ! Et pourtant, si l'on en croit les sondages, le plus triste, c'est que leur entreprise de culpabilisation a tout l'air de marcher, et, du coup, les véritables problèmes risquent de passer sous la table.
Car enfin, l'avenir de la planète et les droits humains fondamentaux, n'est-ce pas infiniment plus important que de savoir qui de Ségo, de Bayrou et de Sarko va devoir utiliser de bien minces marges de manœuvres pour s'adapter, sans les remettre en cause, à la mondialisation capitaliste, aux oukazes des multinationales, au saccage de la planète et aux diktats d'une Commission européenne tout acquise au "libéralisme" sauvage ? N'est-ce pas infiniment plus "utile" d'envisager, sur le long terme, comment assurer la survie de notre espèce, et, dans l'immédiat, d'œuvrer pour permettre au plus grand nombre, à l'échelle du monde, de vivre un peu moins mal ? Mais tout cela intéresse bien peu les sondeurs et les médias... Leur attention se focalise tout entière sur le résultat du match, comme s'il s'agissait d'une compétition sportive...
Or, si l'on prend en considération ce qui est véritablement vital, comme le font la Ligue des Droits de l'homme (1), les associations regroupées dans l'Alliance pour la Planète (2), le Collectif Urgence Planétaire, et le Collectif pour la Santé Environnementale, c'est évidemment Dominique Voynet qui prend le mieux la mesure de la situation et propose la politique la mieux adaptée. Et ce sont les candidats des Verts aux législatives qui seront chargés de populariser l'urgence écologique et, s'ils sont élus, de se battre pour des mesures d'urgence.
Alors la conclusion s'impose : LE VÉRITABLE VOTE UTILE, C'EST LE VOTE VERT !
P. M.
(1) Rappelons que, selon la L.D.H., Dominique Voynet obtient 19,14 sur 20, Ségolène Royal 12,14, François Bayrou 7,86 et le petit Bush de Neuilly... 0,57 !
(2) Voici, pour rappel, les notes attribuées aux candidats par l'Alliance pour la planète, collectif de 71 organisations :
  • Dominique Voynet : 17,5
  • José Bové : 16
  • Ségolène Royal : 16
  • Olivier Besancenot : 13,5
  • François Bayrou : 13
  • Marie George Buffet : 9,5
  • Nicolas Sarkozy : 8,5
  • Philippe de Villiers : 7
  • Arlette Laguiller : 6
  • Jean-Marie Le Pen : 6.

jeudi 12 avril 2007

L’E.P.R., non merci !

Communiqué du C.R.I.L.A.N.

LA LUTTE CONTINUE !

Le Gouvernement a osé sortir le décret de création de l’E.P.R. à Flamanville en pleine période électorale !
Il sait pourtant que ce réacteur est inutile coûteux, dangereux, sauf pour AREVA, son promoteur, dont l’objectif est d’en faire une vitrine commerciale pour la vente dans l’Est asiatique. Il se précipite pour tenter de rendre ce choix irréversible, quels que soient les vainqueurs des diverses élections à venir.

LA LUTTE CONTINUE :
1° Sur le plan juridique :
Le CRILAN et le Réseau Sortir du Nucléaire ont fait appel devant le Tribunal administratif de Nantes de la décision du Tribunal Administratif de Caen de ne pas interrompre les travaux dits préliminaires à Flamanville. Un recours contre ce décret de création va être déposé devant le Conseil d’État.

2° Sur le plan politique :
Aucune voix pour un (e) candidat (e ) qui ne se prononcerait pas clairement contre l’EPR. Seuls l’ont fait Olivier Besancenot, José Bové, et Dominique Voynet.
Parmi les principaux prétendants à la Présidentielle, seul Sarkosy s’est fait le chantre de l’E.P.R., de la France jusqu’en Chine.
Mais Ségolène Royal, qui propose une « reprise du débat public », et François Bayrou une « pause », ne se rendront vraiment crédibles que par l’engagement d’annuler ce décret gouvernemental et les arrêtés préfectoraux déjà en vigueur pour un moratoire précis dans le temps (3 ans, par exemple).

3° Sur le terrain :
Le Collectif Régional Grand Ouest « l’E.P.R., non merci ! » et les collectifs contre les couloirs de lignes THT Cotentin Maine sont plus mobilisés que jamais : ils garantissent notre volonté de voir le pays faire le choix de 59% de Français qui veulent diminuer la part du nucléaire dans la production d’électricité.

Les travaux de nucléaire ne commenceraient, selon E.D.F., qu’en décembre 2007. Nous avons encore les moyens d’arrêter les fauteurs de risques nucléaires.
Didier ANGER,
Pour le Collectif Régional « L’E.P.R., NON MERCI »
Administrateur du Réseau Sortir du Nucléaire.






mercredi 11 avril 2007

La Ligue des Droits de l'Homme note les candidats

Un bon point pour Dominique Voynet

La Ligue des Droits de l'Homme a procédé aujourd'hui à la notation de huit des candidats à la présidentielle, à qui ont été posées 55 questions dotées d'un coefficient. Il s'agissaitde déterminer leur indice d'attachement aux droits de l'Homme.
C'est Dominique Voynet qui arrive largement en tête, avec 67 points sur 70 possibles, soit 19,14 sur 20, devant Olivier Besancenot (66,5 soit 19/20), Marie-George Buffet (66 soit 18,86/20), José Bové (55 soit 15,71/20), Ségolène Royal (42,5 soit 12,14/20), cependant que le mauvais élève François Bayrou doit se contenter de 7,86/20...
Comme de bien entendu, c'est le cancre invétéré, le petit Bush de Neuilly, qui ferme la marche, avec 2 sur 70, soit 0,57/20, note établie sur la base de ses déclarations publiques, puisque, bien entendu, Sarko n'a pas daigné répondre à un questionnaire qu'il a dû juger "piégeux".
Il est bien dommage que le résultat des élections ne se fasse pas sur la base des réponses aux questions posées par les associations de droits de l'homme, tiers-mondistes, féministes et environnementalistes, car Dominique Voynet l'emporterait haut la main, cependant que Sarkozy serait jeté dans les poubelles de l'histoire.
P. M.


Le scandale d'EADS

Les millions de la honte

Alors que 10 000 salariés d'Airbus vont perdre leur emploi et leurs revenus, le sieur Forgeard se fait verser la bagatelle de 8,5 millions d'euros (près de 6 milliards d'anciens francs !) en guise de remerciement, de la part des actionnaires d'EADS, pour ses bons et déloyaux services... Soit le salaire de 400 ou 500 salariés d'Airbus pendant un an !...

Voilà qui est édifiant autant qu'indécent, et qui en dit plus long que bien des discours sur les mœurs en usage chez ces gens-là. On a beau savoir que le capitalisme - ou le "libéralisme", comme ses cyniques apologistes ont le culot de l'appeler -, c'est du vol, jamais la démonstration n'en a été faite, en France, d'une façon aussi éclatante. Ces millions de la honte donnent la nausée. Bel exemple que ceux d'en haut donnent à ceux d'en bas, justifiant par avance leur révolte !

Pendant ce temps-là, la police de Sarko fait du chiffre en pourchassant les sans-papiers ou les resquilleurs du métro... Et la "justice" de Chirac est placée en ordre de bataille pour assurer au président-bananier une retraite dorée, où il pourra continuer de jouir d'une totale impunité.

Qu'on ne s'étonne pas trop, devant semblables spectacles, si des émeutes éclatent et des banlieues s'embrasent.
Pierre Michel

Droits des femmes

Dominique Voynet et les droits des femmes

Sur le blog de Dominique Voynet, on trouve ses réponses aux questions portant sur les droits des femmes (http://faq.voynet2007.fr/tag?femmes).
Pour ce qui est de la parité a parlement, voici sa réponse : "Dans un premier temps, augmenter très fortement les pénalités pour non respect de la parité. Dans un deuxième temps, changer les règles électorales pour qu’elles puissent assurer une parité de résultat et non pas seulement une parité de candidatures."
Concenant les violences faites aux femmes, voici les mesures qu'elle propose : "Une mesure très rapide d’éloignement de l’homme, surtout lorsqu’il y a un divorce, une séparation : c’est alors que les meurtres sont le plus souvent commis. Des hébergements d’urgence sont aussi nécessaires car il est difficile en cas de menace grave d’empêcher l’homme de retrouver sa victime. Un soutien doit être assuré sur tous les plans, moral, matériel, et même professionnel (absences dues aux séquelles des violences). Ceci demande des moyens, et la formation de personnels (médecins, policiers, juristes, psychologues, assistantes sociales, etc.). Une formation qui doit être confiée à des personnes ayant travaillé sur le terrain, dans les associations d’aide aux femmes victimes de violences."
En matière d'inégalité des salaires : "Il faut des bilans réels, inclus dans les conventions collectives, et rendus publics. Ll’État doit instituer des malus pour les entreprises qui n’appliquent pas l’égalité professionnelle, cela pourrait se faire par la levée d’une taxe. Les entreprises ont reçu l’an passé 26 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales. Je souhaite que dorénavant ces exonérations soient conditionnées au respect de quelques grands critères sociaux et environnementaux parmi lesquels figurera l’égalité réelle des salaires hommes-femmes."

lundi 9 avril 2007

Pas d'écologie sans les écologistes !

Lettre de Dominique Voynet

Madame, Monsieur,

Nos enfants trouveront-ils leur place dans le siècle qui commence ?

Vivront-ils en paix sur une planète préservée ?

Nous l’espérons, nous n’osons pas le leur promettre.

Nous connaissons les défis qui nous attendent : faire reculer les inégalités, chez nous et entre les peuples ; enrayer la dégradation rapide du climat ; combattre les pollutions qui empoisonnent notre santé ; protéger les ressources de la Terre ; reprendre confi ance dans la démocratie ; mettre en place des règles permettant des échanges internationaux plus justes.

Qu’attendons-nous du prochain Président de la République ? Pas des promesses au coup par coup. Mais une capacité à voir loin, et à mettre en mouvement la société. Il s’agit de remettre en cause des habitudes solidement ancrées, de contrer des intérêts puissants, de rompre avec le culte de la croissance, avec des décennies d’aliénation télévisuelle, et d’incitation à consommer, n’importe quoi, n’importe comment.

Pour une agriculture sans pesticides et sans O.G.M., et un avenir sans incinérateurs, sans nouvelles autoroutes, et sans nouvelles centrales nucléaires.

Pour éradiquer la pauvreté et faire cesser la violence et les humiliations. Pour en finir avec la compétition acharnée, l’angoisse de la précarité et le stress au travail.

Pour réussir la mutation vers une société de l’égalité, du partage, du savoir, de la responsabilité. Avec à la clé, des centaines de milliers de nouveaux emplois.

Pour retrouver du temps pour vivre, pour s’engager, pour créer. La droite soutient clientèles et intérêts particuliers, sans remettre en cause une organisation sociale injuste et brutale. La gauche, elle, manque encore d’audace et d’imagination. C’est quand Les Verts sont là, dans les villes et dans les régions, que les idées et les pratiques changent. Ils inventent depuis des années les solutions pour vivre bien dans le monde qui vient.

On ne fera pas d’écologie sans les écologistes !

Si ça compte pour vous, dites-le. Dès le 1er tour.

Dominique Voynet

dimanche 8 avril 2007

Pétition contre les "franchises" de Sarkozy

« FRANCHISE » SUR LES SOINS :

L’ASSURANCE MALADIE SOLIDAIRE EN DANGER

En matière d’assurance maladie l’U.M.P. et Nicolas Sarkozy ont une idée fixe : l’augmentation des dépenses de santé, ce serait d’abord et avant tout la faute des patients. Il faudrait donc les « responsabiliser », c’est-à-dire les pénaliser financièrement pour « qu’ils consomment moins », ou, au minimum, pour que « la Sécu rembourse de moins en moins ».

Déremboursements incohérents, augmentation du « ticket modérateur » sur des soins courants, généralisation des dépassements tarifaires pour les médecins spécialistes, invention du forfait de 1 € par acte de soins ou de biologie, du forfait de 18 € sur les actes supérieurs à 91 €, l’actuelle majorité a multiplié les atteintes à la prise en charge solidaire des soins. Mais si elle a augmenté le reste à la charge des patients, le déficit de l’assurance maladie n’en a pas été comblé pour autant.

Aujourd’hui Nicolas Sarkozy va plus loin, beaucoup plus loin, en annonçant que s’il est élu il mettra en place une « franchise », c'est-à-dire un seuil annuel de dépenses en dessous duquel l’assurance maladie ne remboursera rien. Rien du tout. Franchise qui, pour mieux jouer son rôle de dissuasion de la consommation, ne sera pas remboursable par les assurances complémentaires, au moins dans un premier temps.

Nous, professionnels de santé, acteurs du monde associatif ou médico-social, universitaires, représentants des usagers et/ou usagers du système de santé dénonçons les RISQUES MAJEURS D’UNE TELLE FRANCHISE :

* Franchise = Régression sociale : Dans son principe même une franchise d’un montant identique pour tous pèsera différemment selon les revenus. C’est la fin d’un système d’assurance maladie solidaire, dans lequel chacun cotise selon son revenu et qui protège, équitablement, les individus en bonne santé et les malades. On quitte la logique de la solidarité pour celle de l’assurance privée.

* Franchise = Menace sur l’accès aux soins des plus modestes : Dans une France où vivent plus de 3 millions de chômeurs et 7 millions de « travailleurs pauvres », 100 € de soins de santé non remboursés, ce n’est pas rien… Et ce sont eux qui seront les premières victimes de la franchise si jamais elle voit le jour. La franchise, c’est la remise en cause de ce progrès social et sanitaire évident qu’avait été la création de la C.M.U..

* Franchise = Menace sur l’accès aux soins primaires et la santé publique : Pour les « gros consommateurs », c'est-à-dire les patients atteints de maladies lourdes, il n’y aura pas le choix : il faudra payer. Mais au-dessus du montant de la franchise, ce sera, sinon gratuit, du moins «comme avant ». La cible de cette mesure ce sont surtout les petits ou moyens consommateurs qu’il faut dissuader de se faire soigner pour des maladies apparemment moins sévères (celles qui, non soignées, peuvent justement s’aggraver) et bien évidemment pour les actes de prévention que l’on croit toujours pouvoir « reporter » à plus tard. L’inverse d’une politique cohérente de santé publique.

*Franchise = Remise en cause du « tiers payant » : Les professionnels de santé ne pouvant savoir si le montant de la franchise a, ou non, déjà été acquitté, les patients devront systématiquement faire intégralement « l’avance de frais ». Ce qui constituerait un obstacle supplémentaire à l’accès aux soins des plus modestes.

* Franchise = Porte ouverte à l’escalade : Nicolas Sarkozy ne s’en est pas caché, cette franchise sera « modulable », c'est-à-dire que, « si les dépenses augmentent et si le déficit augmente, on pourra augmenter le montant » ; et, comme les dépenses augmenteront, inéluctablement, la franchise augmentera, non moins inéluctablement, et avec elle augmentera la gravité de ses effets pervers.

Nous refusons l’instauration d’une telle « FRANCHISE», socialement injuste, économiquement inefficace et dangereuse pour la santé publique.
Rejoignez-nous afin d’exiger des candidats à la présidentielle une clarification de leur position face à cette menace inacceptable sur l’accès aux soins en France.

On peut signer la pétition en ligne sur :
http://www.appelcontrelafranchise.org/signer.php .

Voynet et le système de santé

Dominique Voynet milite pour une vision globale du système de santé, associant la prévention et l'éducation à une réforme du système de santé remettant en cause le parcours de soins. Là où d'autres éludent la question, la candidate des Verts affirme vouloir mieux répartir les médecins sur le territoire grâce à « des quotas minimaux et maximaux » d'installation. L'unique candidate à être médecin (anesthésiste-réanimateur) veut garantir la solidarité nationale, ce qui, dit-elle, suppose « que l'on ne cède pas à tous les caprices des professionnels de santé ».
Elle dit notamment :
"C'est curieux d'observer le fonctionnement de la médecine dite « libérale ». On est de fait très loin de la loi de l'offre et de la demande ! La collectivité assume l'essentiel des dépenses de santé, elle finance la formation des professionnels de santé, elle garantit aux médecins le paiement de leurs actes, et elle n'aurait rien à dire concernant l'offre de soins sur le territoire ? Il me paraît juste, pour inciter les jeunes médecins à s'installer dans des zones désertifiées, de leur offrir de meilleures conditions matérielles, et pourquoi pas un complément de rémunération. Sera-ce suffisant ? Je crains que non. C'est pourquoi je souhaite instaurer une carte de l'équipement médical, organisant l'installation en fonction des besoins. Avec des quotas minimaux et maximaux. Ce type de dispositif est acquis pour les pharmaciens, qui ne sont pas plus révolutionnaires que les médecins. Pour être crédible, et échapper à tout soupçon, le dispositif ne peut être laissé à l'appréciation des seuls médecins."

On peut lire son interview au "Quotidien du médecin" sur :
http://blog.voynet2007.fr/index.php?2007/04/08/308-interview-au-quotidien-du-medecin-
il-faut-organiser-l-installation-des-medecins-en-fonction-des-besoins

samedi 7 avril 2007

Mobilisation payante

Mme Boztoprak et sa fille Elmas autorisées à rentrer en France

La mobilisation s'est révélée payante et la pétition efficace : le préfet du Maine-et-Loire a dû reconnaître l'erreur commise par ses services, et il a autorisé Mme Boztoprak et sa fille Elmas, expulsées vers la Turquie, à rentrer en France. Elmas va donc pouvoir reprendre sa scolarité interrompue au collège Montaigne. Reste à savoir si l'État français va accepter de prendre à sa charge le coût des billet d'avion.

vendredi 6 avril 2007

Aide régionale aux entreprises

Le Conseil régional et l'aide aux entreprises

Le Conseil régional des Pays de la Loire a adopté, le 26 janvier 2006, le Schéma régional de développement économique (SRDE) qui propose un cadre d’intervention aux acteurs du développement économique, autour des priorités stratégiques de l’économie régionale, afin de répondre aux enjeux d’un développement durable des Pays de la Loire.

Un certain nombre d’interventions financières sont prévues en faveur des entreprises de la région, mais à deux conditions expresses :

* d'une part, qu'elles contribuent à l'accroissement de la valeur ajoutée produite dans la région, "qui seul permet l'accroissement durable de l'emploi" ;

* d'autre part, qu'elles s'inscrivent bien "dans la recherche d'un développement durable incluant les dimensions économique, sociale et environnementale".

Pour bénéficier de ces aides régionales, les entreprises doivent signer avec la région une charte qui définit précisément leurs engagements, tant sociaux qu'environnementaux.

Du CPE au CPC

Ségolène et les emplois jeunes

En proposant un contrat d'embauche propre aux jeunes, Ségolème semble bien avoir oublié les manifestations de l'an dernier qui ont permis d'obtenir le retrait du C.P.E. concocté par Villepin. Car son « contrat première chance » a tout l'air d'être une resucée du défunt contrat Première Embauche : d’une durée de 1 an, il est destiné aux jeunes, sans qualification, qui seraient embauchés dans les entreprises de moins de 10 salariés, et dont les salaires et cotisations sociales seraient pris en charge par l’État ! Ce traitement social du chômage répond sans doute à une intention louable. Mais il offrirait une main-d'œuvre gratuite au patronat, qui n'en demande pas tant ; et ces contrats à durée limitée seraient un moyen d'éviter ou de retarder des embauches en C.D.I.
On comprend que l’U.N.E.F., pourtant proche du P.S., s'interroge et manifeste son inquiétude face à ce "C.P.E. de gauche", "mauvaise réponse à une vraie question", celle de l'absence d'emplois pour
les 190 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système scolaire.

jeudi 5 avril 2007

Solidarité avec le peuple palestinien

Palestine : en revenir au Droit

C’est la condition sine qua non d’une paix véritable. En cette année d’élections, nous attendons de nos responsables politiques qu’ils accordent leurs actes aux principes qu’ils disent reconnaître. La liste est longue des résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU et du Conseil de sécurité qui condamnent Israël et n’ont pas reçu le moindre début d’application. Comme la résolution 194 de 1948 qui reconnaît le droit au retour des réfugiés et qu’Israël a fait mine d’accepter pour être admis à l’ONU en 1949. Comme la 242 et la 338 qui demandent le retraitd’Israël des Territoires Occupés. Comme la 465 et la 478 qui considèrent Jérusalem-Est comme territoire occupé et son « annexion » nulle et non avenue… L’avis de la Cour International de Justice du 9 juillet 2004 établit l’illégalité du Mur construit en territoire palestinien et rappelle que les États signataires de la 4e Convention de Genève ont l’obligation « de faire respecter par Israël le droit humanitaire » violé par cette construction. Avis confirmé par l’Assemblée Générale de l’O.N.U. sans aucune conséquence pratique.
Au lieu de sanctionner ces violations, la France et l’Union Européenne ont inversé les responsabilités en punissant la victime, discréditant l’idée même de démocratie. Il est temps de remettre les choses à l’endroit. La classe politique française doit prendre ses responsabilités. Il faut en finir avec la complaisance envers ceux qui violent le Droit pour ouvrir enfin la voie à la paix.
Association France Palestine Solidarité
afps.49@laposte.net - www.france-palestine.org

8 heures pour la Palestine
Samedi 21 avril, 15 h. - 23 h.
Salle des Trois-Mâts
Place des Justices ANGERS

* 15 h. 30 : Films-débats.
* 18 h. : Conférence-débat avec Bernard Ravenel.
* 20 h. : Restauration.
* 21 h. : Concert avec des artistes qui soutiennent la Palestine :

mercredi 4 avril 2007

Communiqué du Réseau Éducation Sans Frontières

Expulsion de Mme Boztoprak et de sa fille Elmas

La délégation du collectif de citoyens et d’associations demandant le rapatriement sanitaire de Mme Boztoprak a été reçue à la Préfecture du Maine-et-Loire le 2 avril au matin. L’accent a été mis en particulier sur :

* L’interruption brutale, et aussi inattendue que choquante pour l’ensemble de la communauté éducative, du projet d’éducation mené conjointement par le corps enseignant et la jeune Elmas et plus largement tous ses camarades. Au-delà du cas de la jeune fille, le fait même que l’école ne soit plus le havre de paix et de savoir qu’elle devrait être est une source de déstabilisation et met à mal des mois, voire des années, de travail d’intégration et d’interactions avec le quartier.

* La violence et la rapidité avec lesquelles s’est déroulée l’expulsion.

* La situation d’irrégularité administrative relative à la mise à exécution d’une décision contre laquelle avait été déposé un recours, suspensif, auprès du tribunal administratif de Nantes, qui a fixé l’audience au 25 mai prochain.

* Le défaut de prise en compte de la situation pathologique de la mère d’Elmas, Mme Navroz Boztoprak, pour laquelle l’expulsion représente un danger vital par l’interruption du protocole de soins qu’elle suivait au CHU d’Angers, et la difficulté à accéder à d’autres types de protocoles de soins en Turquie.

Notre pétition a été déposée. Avec plus de 1600 signataires à ce jour, dont plusieurs Maires et parlementaires de Maine-et-Loire, elle peut se prévaloir d’une très large adhésion.

Les représentants de la Préfecture ont fait valoir de leur côté l’application des textes législatifs relatifs à la reconduite à la frontière d’étrangers en situation irrégulière, et ils ont plaidé l’ignorance du recours déposé au Tribunal Administratif. Toutefois, devant les arguments défendus par la délégation et les nouveaux éléments portés à leur connaissance, ils ont confirmé que la situation des deux femmes serait ré-examinée et qu’une possibilité de retour était possible via l’obtention d’un visa.

La délégation a insisté pour que une réponse soit donnée très rapidement, arguant de la reprise de scolarité le 16 avril et insistant sur le fait qu’une procédure de visa était très longue, des semaines et mois, voire des années selon les cas, durée qui n’était absolument pas compatible avec l’état de santé et la pathologie de Mme Boztoprak, pour laquelle des soins immédiats sont requis.

La délégation attend donc une réponse de la Préfecture d’ici au 16 avril.

Contact : RESF49@gmail.com

Pétition signable ou téléchargeable sur http://www.educationsansfrontieres.org/?article4887.

Les élus Verts et le P.L.H.

Monsieur le Maire, chers collègues,

Au nom des élu(e)s Vert(e)s.

Quelques remarques sur l’arrêt du projet du P.L.H., soumis pour avis au Conseil Municipal.

1. Aspects très positifs dans ce P.L.H. (sur la production de logements sociaux, sur le principe d’optimisation de la ressource foncière pour économiser l’espace et l’énergie), etc.

2. Mais il reste, selon nous, des points à accentuer, comme nous l’avons déjà dit à l’agglo (mais tous nos collègues n’y sont pas représentés). Notre PLH se doit en effet de répondre pleinement aux enjeux du réchauffement climatique et à la hausse du coût des énergies, qui pénalise de plus en plus les ménages les plus modestes.

Certaines des propositions que nous avons formulées ont été intégrées :

* l’engagement à la mise en place d’un référentiel pour introduire des critères de développement durable dans les cahiers des charges à destination des constructeurs publics et privés (pour les logements neufs et anciens) ;

* la possibilité de moduler les aides de l’agglomération en fonction de ce référentiel.

Nous émettons un avis favorable à cet arrêt de projet, mais nous avons un certain nombre de réserves. Nous souhaitons en effet que nos propositions figurent dans le dispositif du P.L.H. d’ici son approbation définitive. Nous y serons vigilants lors du vote final à l’agglomération.

  • 1. Sur le logement ancien, il nous faudra mettre les moyens pour réaliser un volet énergétique exemplaire sur la prochaine Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH). Il s’agit là d’un volet essentiel en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de maîtrise des charges pour les résidents. Car la priorité pour obtenir des résultats rapides, c’est d’abord d’agir sur le patrimoine ancien, le plus énergivore.
  • 2. Nous devons également aboutir rapidement à une stratégie efficace d’éco- conditionnalité de nos aides. Cela passe sans doute par la mise en place d’un référentiel sur l’habitat et le développement durable. Par souci d’efficacité, nous aurons sans doute à nous adosser à la politique régionale en la matière, qui prévoit un système d’aide en fonction de la performance énergétique du bâtiment. Et cela devra nécessairement passer par une rallonge budgétaire pour que nous soyons véritablement à la fois exigeants sur nos critères de développement durable, mais aussi incitatifs, pour permettre aux bailleurs d’assumer certains surcoûts. Sans quoi, la voilure de notre politique en ce domaine sera considérablement réduite !
  • 3. Nous devrons aussi soutenir les initiatives visant à favoriser la participation des habitants dans les décisions qui concernent leur logement et leur habitat. C’est un aspect qui mériterait d’être reprécisé avant l’adoption définitive du P.L.H..
  • 4. Enfin il nous paraît important de travailler dès que possible avec des professions bancaires à la mise en place d’un produit dédié aux actions d’efficacité énergétique du bâtiment (en lien avec la Région).
  • 5. Et pour mesurer l’impact de ces mesures, nous sommes favorables à la réalisation d’une évaluation annuelle des actions engagées en matière d’économie d’énergie sur l’habitat (à partir de 2008, sur la production neuve et les réhabilitations).
Gilles Mahé, au nom des élu(e)s Vert(e)s d’Angers

mardi 3 avril 2007

Le GIEC passe au crible les impacts du réchauffement du climat

Le GIEC et le réchauffement climatique

Fonte des glaciers de l'Himalaya, famines en Afrique, disparition partielle de la Banquise, engloutissement d'atolls du Pacifique, mouvements de population... - les experts de l'Onu ont commencé lundi à débattre de l'impact du réchauffement climatique.

Le deuxième des trois groupes de travail thématiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) est réuni à huis clos pour une semaine pour valider les conclusions de son rapport sur "les conséquences, l'adaptation et la vulnérabilité" au réchauffement de la planète.

Ce document, qui sera officiellement publié vendredi 6 avril, devrait notamment pointer que ce sont les plus pauvres qui souffriront le plus de ce phénomène, et contribuer à augmenter la pression sur les dirigeants du monde entier.

"Des mesures impopulaires sont inévitables", a déclaré lundi le Premier ministre belge Guy Verhofstadt dans son discours d'ouverture. "Et c'est aux hommes politiques d'aujourd'hui de prendre ces mesures. Pas quelques hommes politiques de certains pays, mais nous tous." Il a jugé que seule une fiscalité pénalisante pouvait entraîner une évolution des comportements.

Par la suite, le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, a accusé les Etats-Unis et l'Australie d'entraver les pourparlers internationaux sur le climat. "Nous attendons (...) des Etats-Unis qu'ils coopèrent de manière plus étroite et qu'ils s'abstiennent d'avoir une attitude négative dans les négociations internationales.

"Il est absolument nécessaire qu'ils changent, faute de quoi d'autres pays, et notamment ceux en voie de développement, n'auront aucune raison de bouger", a expliqué le commissaire.

Les négociations pour étendre au-delà de 2012 le protocole de Kyoto sur les réductions de gaz à effet de serre (GES) sont au point mort. Les plus gros émetteurs de GES - les États-Unis, la Chine et l'Inde - ne sont actuellement pas obligés par le protocole de réduire leurs émissions.

Une des conséquences les plus graves du réchauffement climatique sera la fonte des glaciers de l'Himalaya. "Si le réchauffement se maintient à son rythme actuel, les glaciers de l'Himalaya pourraient reculer à une vitesse très élevée, et passer de 500 000 km2, comme c'est le cas actuellement, à 100 000 km2 en 2030", à en croire un brouillon du "résumé aux décideurs" de 21 pages que les experts doivent valider au cours de leur semaine bruxelloise.

Les perturbations se feront les plus cruellement sentir dans les pays pauvres d'Afrique et d'Asie, où des millions de personnes souffriront de la pénurie d'eau et du recul des terres arables.

(Reuters)


Sortir du nucléaire

Lettre à Ségolène Royal et François Bayrou

Madame, Monsieur,


Après le succès des rassemblements du 17 mars 2007 qui ont mobilisé 62 000 personnes contre l’EPR et pour des alternatives au nucléaire à travers toute la France, nous sollicitons un entretien pour discuter avec vous du projet de réacteur nucléaire EPR à Flamanville en Normandie. Dans un grand sondage européen Eurobaromètre de février 2007 réalisé dans les 27 Etats de l'Union européenne et auprès de 26 000 personnes, 59% des Français se prononcent en faveur d'une diminution du nucléaire en France (*).

La relance du nucléaire rencontre une franche opposition dans notre démocratie : en effet dans un autre sondage de février 2007 (LH2/RMC), quelque 78 % des Français estiment qu'il "faut en priorité développer les énergies renouvelables en France pour qu'elles deviennent la source principale d'énergie", tandis que seulement 19 % estiment qu'"il faut maintenir le nucléaire comme source principale d'énergie" et que 3 % ne se prononcent pas. La mobilisation de plusieurs dizaines de milliers de Français contre l’EPR, qui sans nul doute iront voter dans les prochaines semaines, est éloquente à la lumière de ces sondages.

Alors que vous vous êtes exprimés pour un nouveau débat sur cette question, les travaux de fondations ont commencé sur le site de Flamanville en Normandie et plusieurs enquêtes publiques sont en cours. On s’attend maintenant à ce que le gouvernement sorte, d'un jour à l'autre, le décret de création de l’EPR pour parer à tout éventuel arrêt du chantier par le gouvernement qui sortira des élections du printemps.

Mais, tout est encore possible : ce qu’une politique a fait, une autre politique peut le défaire. Il n’est pas trop tard pour décider d’une politique énergétique, sans l’EPR, fondée sur l’intérêt général, respectueuse de l’environnement et économe, une politique énergétique de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables. En tant que nouvelle ou nouveau Président de la République - et avant même les législatives - votre gouvernement pourra annuler tous les décrets d’État et les arrêtés préfectoraux concernés et interrompre les travaux de l’EPR. Ce sont des conditions préalables indispensables à tout nouveau débat.

Dans l’attente de votre réponse à notre demande d’entretien que nous espérons favorable, nous vous prions d’accepter, Madame, Monsieur, nos sincères salutations.

Pour le Collectif International STOP EPR
9, rue Dumenge 69004 Lyon – Tel. 04 78 28 29 22

- Christiane Marty – ATTAC France
- Stéphen Kerckhove – Délégué général d’Agir pour l'Environnement
- Didier Anger – Coordinateur du Collectif régional Grand Ouest “L’EPR, non merci”
- Guy Bessin – Secrétaire national de la Confédération Paysanne
- Christine Gilloire – Présidente de France Nature Environnement
- Anne Bringault – Directrice Les Amis de la Terre
- Philippe Brousse – Directeur du Réseau Sortir du nucléaire

(*) Sondage à télécharger ici : http://europa.eu.int/comm/public_opinion/archives/ebs/ebs_247_fr.pdf