BIENVENUE SUR MON BLOG !

Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

mardi 27 mars 2007

Immigration

L'immigration :
une richesse pour la France !

L'immigration en France n'est pas le fait du hasard. Tous les pays ont des populations étrangères qui finissent par s'intégrer et se dissoudre dans la population nationale.

Lorsque l'on parle de population immigrée, en France, on ne pense très souvent qu'aux personnes du Maghreb et de l'Afrique Noire. Mais avant eux, il y a eu les Polonais, les Italiens, les Portugais, puis les Turcs ces dernières années.

La colonisation des pays du Maghreb et de l'Afrique Noire a permis tout d'abord à la France de puiser dans ce réservoir d'hommes, pour les envoyer combattre "pour la France" sur tous les fronts, pendant les guerres de : 1870 – 14/18 – 39/45 - la guerre d'Indochine et, enfin, la guerre d'Algérie.

Puis la France a continué de puiser encore, au cours des années 60/70, dans ce même réservoir, afin de trouver des hommes qui, sans rechigner devant les travaux les plus durs et les plus mal rémunérés, apportent leur précieuse force de travail. Le regroupement familial a ensuite stabilisé toute cette population sur le territoire français.

Pourtant, à présent, les immigrés sont décriés de tous côtés et confrontés au racisme. On oublie un peu trop souvent qu'ils ont bel et bien contribué à la prospérité de la France, par l'apport de leur travail. Il s'agissait déjà d'une immigration «choisie» : celle des travailleurs de base, corvéables à merci.

Sarkozy voudrait aujourd'hui un autre type d'immigration «choisie» : celle sortant des universités. Mais cela ne ferait que démunir un peu plus et freiner encore l'évolution les pays que l'on dit "en voie de développement", puisque leur savoir ne profiterait qu' à la France.

Aujourd'hui, cette population immigrée est française dans sa majorité et devrait donc disposer des mêmes droits effectigs que tous les autres Français. Pourtant, on continue à la stigmatiser ! Et des politiques successives ont contribué à la perturber. Depuis de longues années, elle est cantonnée dans des quartiers dits "défavorisés", d'où des frustrations, des troubles, et même, on l'a vu en octobre 2005, des émeutes et des révoltes. Souvent, une discrimination imperceptible freine l'évolution de cette population et contribue à la maintenir dans une catégorie sociale non évolutive. Il y a là une discrimination qui est indécente. Les jeunes ne peuvent admettre de continuer à subir, après avoir vu leurs pères subir.

* L'école républicaine, qui a permis l'évolution de nombreuses classes sociales française, doit absolument reprendre ce rôle et permettre l'intégration des étrangers par les études, par la formation professionnelle.

* L'emploi est l'un des facteurs essentiels de l'intégration. Or, nous savons tous, qu'aujourd'hui les jeunes issus de l'immigration ont beaucoup de mal à trouver un emploi, même ceux qui disposent de diplômes. Cette discrimination sournoise à l'embauche peut être à nouveau la cause de troubles graves. Il est donc urgent de prendre des dispositions pour favoriser l'entrée de ces jeunes dans le monde du travail. Un jeune qui travaille peut se loger, peut envisager de fonder une famille et, du même coup, peut se stabiliser, avoir une vie plus sereine, et non pas une vie faite d'insécurité pour l'avenir et de frustrations et d'aigreurs continuelles.

* Il faut aussi penser à ces vieux travailleurs immigrés, qui ont travaillé pendant des décennies en France et pour la France. Il faut leur permettre de vivre décemment leur retraite. Or la quasi-totalité d'entre eux ne perçoivent que de maigres pensions, d'autant plus insuffisantes qu'ils n'ont pas, en général, de retraite complémentaire. Il faudra prendre en compte, dans les années à venir, cette population vieillissante et trouver des solutions pour un hébergement qui leur soit adapté.

* Enfin, les femmes doivent être soutenues dans leur évolution, car elles sont un facteur important de stabilisation familiale. L'alphabétisation et l'apprentissage d'un métier sont là aussi nécessaires. Il s'avère, d'ailleurs, que, pour les filles, l'école continue souvent de jouer son rôle émancipateur, et c'est là un phénomène très important pour l'avenir de notre pays.

Mon rôle, chez Les Verts à Angers, et dans l'équipe de Gilles MAHÉ que j'ai rejointe, en tant que suppléante, est de faire remonter ces problèmes sociaux et de les aborder à partir d'une approche concrète. De par mes origines algériennes, je ne puis qu'être solidaire de toute cette population issue de l'immigration. Et je lui apporte mon soutien par le travail que j'accomplis dans les associations dans lesquelles je milite. Je tiens également à lui apporter mon expérience et ma connaissance de tous les problèmes spécifiques auxquels elle est confrontée.


Jamila DELMOTTE

Aucun commentaire: