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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

vendredi 23 février 2007

L’environnement créateur d’emplois

EMPLOI ET ENVIRONNEMENT

On entend souvent dire qu’il faudrait choisir entre l’emploi et l’environnement, et les écologistes se font hypocritement accuser par la gauche traditionnelle de ne pas défendre assez les emplois. Que faut-il en penser ?
En réalité, l’environnement n’est nullement l’ennemi de l’emploi, bien au contraire, comme le prouvent deux exemples éloquents.
• Tout d’abord celui de l’agriculture. Selon une étude de la Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques, si la France produisait 15 % de son agriculture selon les règles de l’agriculture bio, comme c’est le cas en Autriche, elle pourrait créer entre 80 000 et 90 000 emplois. Ce serait bon pour l’environnement, bon pour l’emploi et bon pour le dynamisme des territoires ruraux !
• Autre exemple : l’automobile. Dans 30 ou 50 ans, et sans doute bien avant, c’en sera fini du pétrole bon marché, et la voiture telle que nous la connaissons aujourd’hui aura vécu. Nous devons donc sans attendre inventer une nouvelle façon de nous déplacer, plus économe en énergie, de façon à anticiper et à créer les emplois qui vont répondre aux besoins de demain plutôt qu’à ceux d’hier.
Il y a 20 ans, être écologiste, en matière économique, c’était être utopique. Aujourd’hui, c’est être pragmatique et responsable !

La “valeur travail”

Quant à la “valeur travail”, dont on parle beaucoup dans le débat présidentiel, c’est une véritable escroquerie intellectuelle. Sarkozy prétend par exemple que « ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus doivent pouvoir le faire ». Mais est-ce qu’une caissière de supermarché ou un salarié d’une boucherie industrielle pourra vraiment se permettre d’aller, le lundi matin, déclarer à son patron : « Cette semaine j’aimerais bien travailler plus, faire des heures supplémentaires, merci de bien vouloir changer pour moi l’organisation du travail » ? Évidemment, les choses ne se passent jamais comme ça ! Ce ne sont pas les salariés qui décident de travailler plus ou moins, c’est la direction qui décide des horaires ! Et il est fort douteux que le Medef ait l’intention de renoncer à ce pouvoir !...
Quant aux 3 millions de chômeurs, et autant de précaires, qui aimeraient bien travailler plus, ou travailler tout court, y a-t-il vraiment suffisamment de boulot pour eux ?. Évidemment non, et c’est bien pourquoi il y a du chômage.
En fait, ceux qui défendent la fameuse “valeur travail” n’ont qu’une idée en tête : renoncer à des acquis sociaux, notamment les 35 heures... en échange de rien !
La véritable question à poser, c’est celle du sens du travail. Chacun devrait pouvoir se poser la question : « Est-ce que je vis pour travailler, ou bien est-ce que je travaille pour vivre et faire ce qui a vraiment de la valeur pour moi, c’est-à-dire élever mes enfants, participer à la vie de la cité, me cultiver, faire du sport, etc., bref m’épanouir ? »…

Gilles MAHÉ et Jamila DELMOTTE

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci, Gilles Mahé et Jamila Delmotte, pour cette mise au point qui s'impose, tant les idées fausses courent les médias.
Un retraité qui a eu la chance de toujours aimer un travail choisi et assumé en toute liberté