BIENVENUE SUR MON BLOG !

Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

lundi 23 avril 2007

Les leçons du premier tour


Battre à tout prix Sarkozy !

Pour tous ceux qui espéraient un redressement de la gauche et une affirmation des préoccupations écologiques et altermondialistes de nos concitoyens, ce premier tour de l'élection présidentielle laisse un goût d'amertume. Jamais la gauche, toutes tendances confondues, n'a été aussi bas : 36,50 %, soit six points de moins qu'en 2002. Quant aux deux candidats écologistes, Dominique Voynet et José Bové, ils culminent à 2,90 %, score dérisoire, à comparer aux 5,25 % obtenus par le seul Noël Mamère, candidat des Verts en 2002. Tout cela est décourageant, même si ces résultats, annoncés par tous les sondages, ne constituent pas vraiment une surprise.
La seule consolation pourrait sembler venir de l'affaiblissement du Front National : alors que Le Pen et Mégret dépassaient 19 % en 2002, Le Pen n'atteint "que" 10, 5 %. Mais en fait il n'y a vraiment pas de quoi se réjouir, car cela signifie que le petit Bush de Neuilly a récupéré quelque 8 % d'électeurs d'extrême droite, à la faveur de sa politique sécuritaire, de ses expulsions de sans-papiers et de ses propos sur le caractère inné de la pédophilie et autres billevesées. Autrement dit, et Le Pen s'est est félicité le soir même, se consolant ainsi de sa débâcle, ce sont les idées du Front National qui ont contaminé la droite dite "républicaine" : la lepénisation des esprits se poursuit avec l'aide de Sarko.
Comme le candidat officiel n'a eu de cesse de le répéter, la France s'est clairement droitisée : il est lui-même beaucoup plus à droite que Chirac, et Ségolène est plus à droite que Jospin, cependant que les cinq candidats à la gauche du P.S. dépassent à peine les 10 %, contre plus de 19 % il y a cinq ans. Et c'est un pur produit du système chiraquien, Bayrou, le candidat qui ne s'en autoproclame pas moins "anti-système", qui va arbitrer la finale : quand on sait que tous ses élus doivent leur siège à leur alliance avec l'U.M.P. et vont naturellement, comme un seul homme, aller à la soupe sarkozyenne, il est douteux que plus de 60 % de ses électeurs se rallient à Ségolène, alors que c'est la condition sine qua non de son succès.
Faut-il désespérer pour autant ? Il subsiste tout de même une petite chance de motiver des électeurs centristes, voire des modérés, et aussi des abstentionnistes et votes blancs du premier tour, pour faire barrage au candidat du MEDEF et de la Maison Blanche. Le "Tout Sauf Sarkozy", si tous les citoyens un tant soit peu lucides s'y mettent et relaient le mot d'ordre, pourrait bien nous réserver des surprises. Car cet homme est dangereux, très dangereux même. Dangereux par ses pratiques, mais aussi par sa personnalité, sa violence incontrôlée, sa totale inculture et son ambition insatiable. Et d'autant plus dangereux qu'il est habile et multiplie les propos les plus contradictoires, pour séduire les clientèles les plus diverses, sans que personne jusqu'à présent s'en soit vraiment soucié.
Il est donc grand temps de mettre en lumière et de marteler sans relâche le danger qu'il y aurait à confier à un pareil individu, arriviste cynique et libéral à tous crins dépourvu de toute moralité et de tout scrupule, le sort de la cinquième puissance économique et militaire du monde. IL FAUT À TOUT PRIX FAIRE BARRAGE À SARKOZY !
C'est là notre tâche dans l'immédiat. Mais en même temps il faut essayer de rattraper, aux législatives, le coup raté de la présidentielle, pour cause de vote prétendument "utile" au profit de Ségolène. Il faut tout faire pour que les candidats écologistes réalisent le meilleur score possible et obtiennent des députés, afin de peser un tant soit peu, quoi qu'il arrive au second tour de la présidentielle.
Après commencera une troisième tâche : nous interroger sur les causes de l'échec des altermondialistes, sur la désunion des forces de gauche en général, et sur les faiblesses du parti des Verts en particulier. Un examen sans complaisance est indispensable si nous voulons que l'écologie politique soit un jour en mesure de faire face aux enjeux de notre planète.
Pierre Michel

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, le loup frontiste sorti par la porte est rentré par la fenetre sarkozyste. Il faut tout faire pour barrer la route au petit Bonaparte ! Il faut souligner aussi son inquiétante personnalité.
Bon courage !

Anonyme a dit…

Son allégeance à Bush, ses projets liberticides, ses chantages, pressions et menaces en tous genres, la terreur qu'il fait régner dans les médias, tout cela fait de Sarkozy l'ennemi de tous les citoyens attachés aux droits de l'homme et aux liberté élémentaires. Quant à son libéralisme en matière d'économie, il fait de lui l'ennemi numéro 1 des écologistes, des anti-productivistes et des tiers-mondistes.

Anonyme a dit…

Il faudra bien que les collectifs bovistes et les verts tirent des leçons de leur désunion et de leur débâcle. Et qu'ils fassent leur autocritique.