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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

mardi 8 mai 2007

Les affaires sont les affaires...

Alcoa veut fusionner avec Alcan
pour créer un géant mondial de l'aluminium

Et une nouvelle O.P.A. géante dans l'industrie nord-américaine ! Aujourd'hui, c'est le numéro un mondial de l'aluminium, l'américain Alcoa, qui lance une offre à 33 milliards de dollars (soit 24,3 milliards d'euros) sur le numéro deux, le canadien Alcan, très connu en France depuis qu'il a racheté Pechiney Une opération qui, si elle réussissait, bouleverserait la physionomie du secteur mondial de l'aluminium .
Selon les termes de l'offre déposée lundi matin, Alcoa propose aux actionnaires de sa cible 58,60 dollars et 0,4108 action Alcoa par titre Alcan. Une offre qui valorise ce dernier à 73,25 dollars. Ce prix comporte, selon Alcoa, une prime de 32 % sur le cours de clôture moyen d'Alcan durant les trente dernières séances. Alcoa espère pouvoir boucler l'opération d'ici la fin de l'année.

Dans un communiqué, le patron d'Alcoa , Alain Belda, précise que cette offre hostile "fait suite à près de deux années de pourparlers entre nos entreprises concernant diverses possibilités de regroupement, marquées notamment par l'échec de discussions au niveau des conseils d'administration au sujet d'une fusion l'automne dernier. Nous sommes très déçus que nos discussions n'aient pas abouti à une opération négociée, une issue que nous aurions de loin préférée".

En réponse à cette offensive, le groupe canadien a publié un communiqué dans lequel il indique que son conseil d'administration va "étudier la proposition et son incidence éventuelle sur les intérêts des actionnaires d'Alcan et des autres parties prenantes". Dans l'immédiat, Alcan demande à ses actionnaires "d'attendre, avant de prendre une décision quelconque , que le Conseil ait eu la possibilité d'examiner en profondeur l'offre attendue et de formuler une recommandation officielle sur le fondement de l'offre".

Si elle réussissait, cette opération conforterait considérablement la domination du marché mondial de l'aluminium par Alcoa. Les deux groupes combinés disposeraient d'une capacité totale d'alumine de 21,5 millions de tonnes et d'une capacité d'aluminum produit de 7,8 millions de tonnes. Ils prendraient ainsi la première place, et de loin, devant le groupe russe Rusal. Ce dernier, qui est actuellement le premier producteur du monde en termes de volumes, dispose d'une capacité de 11 millions de tonnes d'alumine et de 4 millions de tonnes d'aluminium.

L'offensive d'Alcoa s'inscrit dans un contexte de restructuration accélérée du secteur. Rusal lui même n'a été formé que l'an dernier, lors de la fusion du russe Sual avec le suisse Glencore International. Dans le secteur voisin de la sidérurgie, l'acquisition l'année dernière du groupe paneuropéen Arcelor par Mittal a conforté là aussi la prééminence de ce dernier sur le marché de l'acier.

Dans l'immédiat, l'annonce de ce projet fait bondir le titre de la cible. À la Bourse de New York, l'action Alcan s'envole de 32 % à 80,81 dollars, nettement plus haut que le prix offert par Alcoa, les marchés semblant parier sur une surenchère. Quant à ce dernier, son action est elle aussi recherchée, puisqu'elle gagne 5,8 % dans la matinée, à 37,75 dollars.
Mais quid des emplois ? Les syndicats craignent le pire, notamment à l'usine Péchioney-Aviatubes de Montreuil-Juigné... Car, une fois de plus, ce sont les salariés qui risquent fort de faire les frais des restructurations qui ne servent que les intérêts des actionnaires.

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