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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

jeudi 22 mars 2007

Énergies renouvelables

Dominique Voynet à Fécamp

Dominique Voynet a plaidé mercredi en faveur des énergies renouvelables au pied des éoliennes de Fécamp, symbole de "l'avenir", et fustigé devant une centrale à charbon du Havre le "mauvais exemple".

C'était une visite de terrain comme elle les aime et comme elle les multiplie depuis plusieurs mois, pour montrer ce qui est différent et "qui marche".

Fécamp, site pilote pour les énergies renouvelables, dispose d'une plate-forme technologique avec programmes de recherche et de formation ainsi qu'un petit parc d'éoliennes et propose une licence professionnelle spécialisée sur le sujet.

À quelques mètres des éoliennes, bravant les rafales glacées au bord de la falaise, la candidate vante "une énergie inépuisable", des machines qui ne polluent pas, l'absence de déchets, des équipements qu'"on recycle en fin de vie". "Il n'y a pas à hésiter", dit-elle.

"Vous trouvez ça magnifique, les pylônes à haute tension ?", répond-elle à ceux qui suggèrent que les éoliennes déparent le paysage. Même si elle admet qu'un parc entre Lorient et Belle-Ile, "ce ne serait pas une bonne idée" : "il y a des endroits plus banals". Quant au bruit, non négligeable, "c'est indispensable de respecter une distance de 500 mètres des maisons", dit-elle.

Un peu plus tard, lors d'une table ronde avec des représentants d'associations, un industriel, un agriculteur, un chercheur, des élus, la sénatrice admet que "les énergies propres, ça n'existe pas : les éoliennes, il faut les fabriquer, elles ont un impact sur le paysage". Et "l'énergie la moins chère, la moins polluante, c'est celle qu'on n'a pas produite".

Alors, "on doit décider les yeux ouverts les avantages et les inconvénients de chaque stratégie, dans un contexte de réduction des gaz à effet de serre et d'augmentation des prix du pétrole", dit-elle, parlant aussi efficacité énergétique et sobriété de la consommation.

Pour l'éolien, elle souligne qu'"on est sortis de l'ère du bricolage à la marge" et regrette qu'il n'y ait pas d'aéro-générateur français. L'État américain n'a pas ratifié le protocole de Kyoto, "mais il a mis trois milliards de dollars là-dedans", affirme-t-elle.

Elle rappelle aussi que les éoliennes ne résoudront pas tous les problèmes d'énergie: l'électricité ne représente qu'un cinquième du total de l'énergie consommée, l'essentiel de la consommation venant du transport. "Il faut remettre le contenu des camions sur les rails, réduire la place de la voiture en ville", dit-elle.

Après avoir montré "ce qui marche, l'avenir", un coup d'oeil sur "les énergies du passé", en l'occurence les centrales à charbon. Le Havre fournit l'exemple idéal avec une des plus grosses centrales de France.

D'un bateau surveillé par une navette de police du port, elle regarde fumer les cheminées de la centrale. Des industriels veulent en construire deux autres, dont une au bord de l'eau, avec, affirment-ils, un système de capture du CO2 pour en nourrir des algues. Les militants Verts haussent les épaules : "la technique n'est pas au point, et le processus restera extrêmement coûteux, réduisant à rien la rentabilité".

Plusieurs associations, parties en guerre contre ces projets, font signer la pétition à Mme Voynet.

(A.F.P.)


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