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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

vendredi 30 mars 2007

Vous avez dit "émeutes" ?

Les violences Gare du Nord

Voici, tirées de Réseau Voltaire, quelques rectifications des informations données par les media sur les violences qui ont eu lieu l'autre jour à la Gare du Nord, à Paris, et qui ont parfois été qualifiées d'"émeutes".

La presse française relate abondamment une « émeute » qui serait survenue Gare du Nord, le 27 mars. Commentant les faits, les responsables politiques se félicitent de la fermeté de la police ou s’indignent au contraire des violences policières. Selon les cas, on évoque la misère des banlieues ou la sauvagerie des immigrés. Toutefois sur place, il n’y a jamais eu d’émeute, mais un affrontement soigneusement organisé devant les caméras entre « autonomes » et forces de l’ordre. Les coups tordus de la campagne électorale commencent.

En réalité, vers 16 h 30, des policiers ou des vigiles ont interpellé un voyageur sans ticket. Choqués par la violence de l'interpellation des passants se sont interposés et le tout à tourné à la bagarre générale. Le calme était revenu vers 18 h. 30.

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Présence massive de journalistes à la gare du Nord

De nombreuses chaînes de radio et de télévision, ainsi que des photographes, sont arrivés sur les lieux une fois l'incident clos. Curieusement, une partie d'entre eux est restée sur place à attendre. Leur patience a été payée en retour : vers 20 h 30, des jeunes gens (entre 100 et 300) sont arrivés en groupes organisés dans la gare. Ils ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre dans les différents niveaux et couloirs de l'échangeur SNCF-RER-RATP en scandant des slogans tels que « À bas l'État, les flics et les patrons ! », sous les yeux des passants attroupés aux balustrades du niveau supérieur comme à un spectacle. Des casseurs ont envoyé un palmier en pot du hall de la gare dans une cour intérieure, trois niveaux plus bas. Des panneaux publicitaires lumineux et un photomaton ont été dégradés. Quatre magasins ont eu leurs vitrines fêlées, l'une d'entre elle a été trouée par le jet d'une grenade lacrymogène. Dans la confusion, quelques articles ont été chapardés dans un magasin de chaussures de sport. Neuf personnes ont été interpellées, aucun blessé grave n'est à déplorer.

Bref, des événements qui ne sauraient aucunement être qualifiés d'émeutes et qui n'ont aucun rapport ni avec les banlieues, ni avec l'immigration, mais qui rappellent les affrontements habituels entre forces de l'ordre et « autonomes » en queue de certaines manifestations, et donnent l'impression d'avoir été programmés à l'avance pour « faire des images ».

Mercredi 28, en fin de matinée, Nicolas Sarkozy (candidat à l'élection présidentielle) s'est rendu comme prévu de longue date Gare du Nord pour y prendre un train. Il a ainsi pu réaliser in situ des interviews sur son bilan au ministère de l'Intérieur et se féliciter de ce que désormais, force reste à la loi.

De son côté, après la condamnation d'un manifestant, Dominique Voynet a regretté que la Justice soit "parfois expéditive et rendue sous la pression médiatique".

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Les Francais meritent un president a leur image, paresseux et raleur, Jose Bove ou tout autre ane de gauche fera l'affaire .. Peut-etre que grace a eux M.Mahe, vous pourrez voir vos 3 enfants traverser la mediterane pour aller cherchet un boulot en Afrique.

Anonyme a dit…

Une nouvelle fois, Sarkozy le provocateur manipule l'information et tente de cacher son total échec en matière de sécurité. En pratiquant une politique de répression tous azimuts, il laisse en réalité le champ libre aux casseurs, dans l'espoir de récupérer la mise. Comment peut-il continuer à se dire le défenseur de l'ordre et apparaître aux yeux d'une partie importante de l'électorat comme la meilleure garantie en matière de sécurité ? C'est le contraire qui est vrai : il met constamment le feu aux poudres et enflamme les banlieues - où il n'ose même plus mettre les pieds !

Anonyme a dit…

Sarko est un vrai danger public, c'est vrai, mais il ne faut pas se focaliser seulement sur lui. Sinon on risque de faire le jeu de Bayrou, qui, d'après tous les sondages, battrait Sarkozy au 2ème tour, alors que Ségolène serait battue. C'est une question de dosage.

Pierre MICHEL a dit…

Selon un sondage IFOP rendu public le 31 mars, les Français attribuent à Sarkozy ministre de l'Intérieur une très mauvaise note.
En effet, pour 45 % des sondés, l'insécurité s'est "plutôt" aggravée au cours des cinq dernières années. Seules 15 % des personnes interrogées considèrent qu'elle s'est "plutôt améliorée" depuis 2002, cependant que, pour 40 % d'entre elles, la situation n'a pas changé - ce qui signifie que l'action de Sarko n'a pas été bénéfique à leurs yeux.
Le constat d'échec est donc accablant. Mais, à en croire ce sondage, Sarko est tout de même celui qui inspire le plus de confiance en matière de sécurité... Allez comprendre !