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Gilles MAHE: 51 ans Marié, 3 enfants; Psychologue de l'éducation nationale Adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'agenda 21; Conseiller communautaire d'Angers Loire Métropole, chargé du suivi de l'agenda 21

vendredi 20 avril 2007

Qui est Jamila Delmotte ?

Jamila

Qui est Jamila Delmotte ? - Je réponds à l'anonyme qui a posé la question et attend une réponse.


Parcours de vie atypique, il est vrai. Mon pays natal est la Tunisie. Je lui garde un attachement profond. Enfance heureuse. La disparition de notre mère à 39 ans nous met dans une autre situation. Nous avons successivement habité ces villes de Tunisie : Sfax, Aïn-Draham, Souk-El-Arba, Béjà, Tunis.

En 1957, nous changeons totalement de décor, nous rentrons dans notre pays, l'Algérie, Tiaret, ville du département d'Oran. La guerre fait rage, mais, aussi, des ravages. Nous trouvons une Algérie où la population vit dans un complet dénuement. Une misère effrayante règne en maîtresse, surtout dans les campagnes. Pourquoi cette guerre ? C'est l'évidence même : la misère, les humiliations, les répressions féroces, aucun droit, pas de travail. À côté de cela, une autre population, elle, jouit, d'une façon ostentatoire de tous les droits et de l'abondance que donnent tous les privilèges. Mon engagement a pris naissance à Annaba, à ce moment-là.

Après l'indépendance de la Tunisie, nous vivons une deuxième indépendance : celle de l'Algérie.

Le gouvernement fait appel à tous les Algériens et à toutes les bonnes volontés. Les Algériens répondent avec enthousiasme. Cette période a été très exaltante.

Premier emploi à Annaba, dans une grande entreprise. Puis, c'est la banque (plusieurs années) où nous sommes une très bonne équipe jeune et très volontaire.

Avec mon époux, nous travaillions dans la même banque. Celle-ci nous propose une mutation. Nous partons pour Alger. Après ce temps passé en Algérie, mon époux doit rejoindre son groupe.

Départ pour une nouvelle destination. Je découvre la France à trente ans. Nous restons près de deux ans et demi à Nice. Notre fils est jeune, il a six ans. Nous sommes toujours dans la zone Méditerranée, pour un séjour en Corse, à l'Ile Rousse, et toujours dans la même banque. Pas de dépaysement : la Corse ressemble tellement à l'Algérie !

Nous découvrons ensuite la Côte d'Ivoire, Abidjan. L'Afrique a été une révélation. Des voyages à travers le pays, la brousse, nous font faire des rencontres, sans oublier les amitiés qui se créent. C'est la période faste de la Côte d'Ivoire. Par l'intermédiaire de mon fils inscrit au judo, je m'y essaye aussi. Prise au jeu, je passe les différentes ceintures et j'accède à la ceinture marron.

Nous parvient une proposition de travail en Guyane. Sans aucune hésitation, nous partons pour la Guyane, et nous voilà à Cayenne, pays au climat éprouvant. Nous faisons connaissance avec les diverses communautés : des Guyanais, des Indiens, des Haïtiens, des Mongs, des Brésiliens et des Bonis. Les Bonis forment un groupe à part : ce sont des Noirs d'Afrique que l'on transportait de France vers l'Amérique, mais qui se sont enfuis en Guyane pour échapper à l'esclavage. Les Mongs, par contre, sont arrivés par la volonté du gouvernement français, pour travailler la terre. Mais, avant, ils ont dû défricher et abattre des arbres de cette forêt amazonienne, dense et luxuriante.

Nous découvrons les horreurs des camps de la transportation : les bagnes coloniaux français : celui de Cayenne, de Saint-Laurent du Maroni et celui des îles du Salut. Les prisonniers étaient envoyés en Guyane pour y purger : la peine de bagne. La population des bagnards était diverse. Outre les prisonniers français, politiques et de droit commun, les Algériens contestataires qui réclamaient une autonomie pour l'Algérie, étaient poursuivis pour subversion. Ils étaient envoyés, eux aussi, au bagne de Cayenne. Les bagnes ont été officiellement supprimés en 1942, mais… réellement en 1946. L'image de ces bagnes m'a longtemps poursuivie.

Nous assistons au premier tir du lancement réussi, de la fusée française Ariane à Kourou en Guyane. Rencontre avec l'histoire à Kourou : car il n'y a pas que la base de lancement des fusées, à Kourou, il y a aussi la Tour DREYFUS. Eh oui, Alfred Dreyfus a été envoyé en Guyane. L'administration pénitentiaire l'a gardé à Kourou un certain temps, dans cette Tour, à la pointe de Kourou, et l'a ensuite transporté aux îles du Salut, plus précisément sur l'île du Diable. On se souvient de : J'accuse d'Émile ZOLA. Il a passionné la France entière et fait réagir la population. Dreyfus est sauvé et gracié en 1899, puis définitivement innocenté en 1906.

La Guyane, c'est la rencontre avec toutes ces populations. Mais, aussi, avec la forêt amazonienne, les chercheurs d'or, les mygales, les iguanes, les serpents, les crocodiles dans les marigots, etc., en d'autres termes, avec la faune et la flore. Cela a été une aventure extraordinaire.

Retour en France, nous habitons en Mayenne, dans un petit bourg de 282 habitants, plus nous trois : 285. Le maire est satisfait, nous augmentons sa population. Nous étions au “vert”. J'ai beaucoup appris sur l'agriculture et l'élevage, nous avions des amis agriculteurs. Il m'est toujours très agréable de les revoir.

À Dreux, en 1982, nous assistons à un événement. Toute la presse française, notamment les journalistes parisiens accourent à Dreux pour couvrir les élections municipales, où le Front National voudrait s'implanter. Stirbois risque de prendre la mairie à Françoise Gaspard, maire socialiste. Quel événement ! Nous avons passé cinq ans dans cette petite ville tranquille. Les journalistes voulaient la faire passer pour dangereuse. En dehors de mon travail, j'animais des séances de gymnastique pour adultes, dans un cadre éducatif.

Arrivée à Angers en 1988 avec mon fils, nous habitions au Lac de Maine, je travaillais. Mon fils me suggère fortement de reprendre une activité sportive. Je découvre le cheval, je dirais même la passion du cheval. Cette activité, je la pratiquais à Savennières ; prise par cette passion, je passe les examens jusqu'au cinquième galop. Il faut préciser que nous avions un maître d'équitation exceptionnel et une excellente ambiance. J'ai toujours plaisir à rencontrer mes amis cavaliers à Angers.

Au bout de trois ans, je pars m'installer à Béziers. Je reprends un fond de commerce de cadeaux – décoration “Lo Cadel”. Pour moi, c'est une nouvelle profession et je m'y investis totalement. Quand il le faut, je me déplace pour les salons : Paris, Marseille, Barcelone, Florence, etc. Inscrite dans une association de cavaliers, l'équitation me permet, en dehors du travail, une évasion agréable. Avec mes amis, nous parcourons toute la région biterroise à cheval.

Je reviens dans la région angevine en 1996, au Moulin d'Ivray quelques mois ; puis à Angers, je m'investis dans le monde associatif.

À Tourisme et Loisirs depuis 1996, comme accompagnatrice, puis, comme responsable des accompagnateurs, j'encadre les sorties ou des voyages en France ou à l'étranger qui sont proposés aux C.E. et aux individuels. Aujourd'hui, je fais toujours partie de cette association.

L'Aptira a toujours besoin de bénévoles. Je commence par l'aide aux devoirs pour les enfants en 1997. À présent, le conseil d'administration, la commission sociale, les discriminations et les droits des anciens combattants, ces responsabilités accaparent davantage.

Présidente de Kalima, pendant trois et demi. Je suis violemment confrontée pour la première à un climat difficile, malsain, une ambiance insupportable. Je réalise combien les relations sociales sont difficiles. Cette atmosphère ne me convient pas et risque de porter préjudice à ma santé. Je quitte cette association avec une bonne réputation, quand même : celle d'une bosseuse… C'est dire combien, je m'étais investie.

Avec un groupe d'amis, nous créons, en juillet 2005, l'association Nedjma, pour faire connaître la culture et la civilisation du monde arabe. Nous nous associons très souvent, avec les Maisons de quartiers et diverses associations de l'agglomération angevine, pour des événements importants.

Lorsque j'en ai l'occasion, je voyage avec des amis : la Chine ou le désert du Niger, le sud de l'Algérie. Il m'arrive aussi de voyager seule, le Canada ou Madagascar, la Réunion ou le Mali, l'Italie, et, avec mon fils, l'Espagne, la Hollande ou la Belgique.

Ces déplacements dans divers pays et continents ont aiguisé mon observation. Aucune prise en compte de l'environnement : en Algérie, rivières polluées ; une utilisation à outrance du bois avec destruction des forêts en Côte d'Ivoire et Guyane ; pollution également au Niger, ces sachets noirs accrochés aux arbres qui ressemblent à des corbeaux, une horreur ; en France arrosage intensif du maïs, une utilisation abusive de l'eau, en été, en pleine sécheresse, etc.

À présent, je suis engagée dans le Parti des VERTS, et je suis suppléante du candidat Gilles MAHE aux élections législatives 2007. Gilles MAHE est actuellement adjoint au Maire d'Angers.

Si nous luttons tous ensemble, c'est pour faire prendre en compte l'écologie, car il devient urgent de se préoccuper de tous ces problèmes. Les Verts proposent des solutions, il faut les entendre !

Jamila DELMOTTE



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